Abbaye de Laval Dieu | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Champagne-Ardennes |
Département | Ardennes |
Ville | Monthermé |
Culte | Catholique romain |
Type | Abbaye |
Rattaché à | Prémontrés actuellement Diocèse de Reims |
Début de la construction | 1128 |
Fin des travaux | XVIIIe siècle |
Style(s) dominant(s) | Gothique |
Protection | Classé MH |
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L' Abbaye de Laval Dieu est l'une des trois églises de la commune de Monthermé elle est issue d'une ancienne abbaye fondée en 1128 destinée à l'origine à des chanoines réguliers de l'ordre de Prémontré sous le vocable de saint Remi.
Au XIIe siècle, Ithier dit le Dévot, comte de Rethel, fonda plusieurs abbayes sur les terres qui lui appartenaient. Ainsi, il fonda à Monthermé en 1128 avec l'archevêque Rainaud de Martigné (Rainald, Renaud) l'abbaye de Laval-Dieu destinée à des chanoines réguliers de l'ordre de Prémontré sous le vocable de saint Remi.
L'abbaye est rattachée à la france en 1629 avec la souverainité de Château-Regnault.
À cette période, elle était située sur la paroisse de Monthermé; son enclos fermé de murs à l'est au nord et à l'ouest et de la rivière Semoy au sud contenait cinq arpents de terrain, avec église , lieux clustraux, maison abbatiale et differents bâtiments de basse-cour, brasseries, bûchers, un étang, un moulin, des réservoirs ainsique les jardins de l'abbatiale et de la communauté.
En 1128, le comte Ithier (Whiter) donna à Gauthier de Saint-Maurice, premier abbé de l'abbaye Saint-Martin de Laon le lieu dit Bouche-de-Semoy situé au confluent de la Meuse et de la Semoy afin d'y fonder l'abbaye de Laval Dieu.
En 1141, Nicolas 1er de Chièvres, évêque de Cambrai confirmait la donation faite à l'abbaye par Gauthier Tonnerre (un quart de la seigneurie de Monthermé).
En 1217, Jacques 1er d' Orchimont lui cédait son droit de terrage et de dîme sur l'alleu de Linchamps.
Dans les années 1250, le seigneur Amaury de Raucourt céda à l'abbaye la moitié de deux moulins et étangs près d'Haraucourt (l'autre moitié appartenant aux moines de l'abbaye d'Élan).
Malgré les donations, les revenus de l'abbaye restèrent plutôt modestes. Les comptes de décimes de 1346 étaient de deux cent livres parisis et en 1790 lors de la déclaration, leur temporel était évalué à vingt-cinq mille livres de revenu.
En 1641, l'église abbatiale d'origine avait été rebâtie.
Durant la nuit du 16 au 17 août 1696, l'église de la communauté fut endommagée suite à un incendie volontaire provoqué par des éléments de la garnison de Maëstricht. De ce fait, le roi Louis XIV exonéra l'abbaye du payement des décimes pendant trois ans. La façade ouest de l'édifice fut réparée trois ans plus tard dans un style brique et pierre.
La communauté fut dissoute à la Révolution française, les biens vendus.
Les bâtiments furent transformés ou détruits, (dont une partie lors des bombardements de 1940).
Les archives de l'abbaye (composées d'environ 300 pièces en papier et parchemin, avec huit registres in-folio et une douzaine de plans) ont été transférées au dépôt central à Charleville-Mézières et classées de H238 à H260.
La chapelle de l'abbaye est l'un des rares éléments restés intacts et on peut y voir des boiseries du XVIIe siècle ainsi que plusieurs dalles funéraires.
C'est au sein de cette communauté que le compositeur d'opéras, Étienne Nicolas Méhul, s'est exercé, sous la direction du chanoine organiste Hauser qui avait fondé à Laval Dieu une école de musique. Seul le buffet de l'orgue subsiste aujourd'hui.
L'ensemble incluant l’église, les ruines de la maison et le terrain descendant jusqu'à la Semoy fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 18 juin 1963.