Église abbatiale Notre-Dame 11ème/13ème (MH). XIVe au nord et percée d'une verrière XVe, nef avec collatéraux 12ème/13ème à élévation à trois étages voûtée fin XVe, transept avec bases XIe.
Chœur 13ème/14ème avec stalles XVIe siècle, où l'on peut voir les armes de l'abbé Jacques de Silly, qui les fit construire : « d'hermine à la fasce vivrée de gueules, surmontée en chef de trois tourteaux de même ». À l'entrée du chœur, plaqués sur les piliers du carré du transept, obélisques ornés en bas relief des attributs de la liturgie et de la musique.
Autel bénédictin avec antependium en bois sculpté et doré fin XVIIe siècle, console bois et marbre XVIIIe siècle, Christ en bois polychrome, six chandeliers en bronze, stalles et boiseries début XVIe siècle.
Des vitraux modernes relatent l'histoire de Saint-Pierre-sur-Dives.
Dans l'abside à cinq pans rayonnent cinq chapelles :
Dans le déambulatoire : deux toiles naïves XVIIe/XVIIIe (le Miracle de saint Wambert et Procession de reliques devant l'abbatiale).
Transept : le Songe de Jacob début XVIIe siècle, Christ XVIIIe siècle, armoire et confessionnal XVIIIe siècle.
Autel du transept nord : bas-relief (deux angelots tenant un cartouche orné du Christ portant sa croix en pierre début XVIe, classé à l'inventaire des monuments historiques en 1907) et la Vierge et saint Jean statuettes en pierre polychrome XVIe siècle, chaire XVIIIe siècle, tambour de porte XVIIIe siècle (classé à l'inventaire des monuments historiques en 1862).
À l'extérieur statue de Vierge XVIe siècle.
La façade, entre les deux tours, comporte une porte en bois à deux vantaux posée en 1719.
Particularité : dans une plaque de cuivre remplaçant un des carreaux, est percé un trou, le «gnomon ». Il laisse passer les rayons solaires qui, à midi, éclairent selon l’époque, tel ou tel signe zodiacal.
Les premiers classements à l'inventaire des monuments historiques datent de 1862.
(MH) Le cloître ne présente plus qu’une travée d’arcades datant du milieu du XVIIIe siècle. Une autre travée, du côté ouest est couverte depuis une période récente.
(MH) Du XIIIe siècle. Belle construction gothique de type ogival, cette ancienne salle du chapitre date de la première moitié du XIIIe siècle. Les moines s'y réunissaient pour les affaires conventuelles. Trois colonnes cylindriques reçoivent les arceaux des voûtes au milieu de la salle. Elle a été entièrement restaurée en 1991 et 1999 et protégée par des baies vitrées. Des pavage en céramique émaillée du Pré-d'Auge y ont été transférés depuis l'église, pour une meilleure conservation. Ils sont constitués d'une rosace coupée en quatre parts égales par deux bandes en pierre calcaire et représentent des cerfs, fleurons, fleurs de lis, aigles à deux têtes, lions, chimères ; figures noires sur fond jaune ou jaunes sur fond noir.
Les bases de la tour-lanterne sont du XIe siècle. Elle s’élève sur deux étages de baies justifiant son nom par la lumière qu’elle apporte à l’édifice. Elle fut restaurée plusieurs fois au cours des siècles.
Clocher XIIe siècle située au sud de la façade, avec quatre étages d’arcatures. Le dernier niveau présente sur chaque face, une baie à arc brisé entourée de quatre oculi. Elle ne servit jamais de clocher, les moines l’utilisaient comme pigeonnier et comme donjon. La flèche, recouverte de tuiles, est du XIIIe siècle.
Elle fut construite à la fin du XIIIe siècle dans le style gothique. Elle se distingue par les proportions imposantes de ses baies flamboyantes.
(MH) Les logis conventuels ont été construits par les maristes aux XVIIe et XVIIIe siècles, sur l'emplacement des premiers bâtiments médiévaux dégradés depuis la guerre de Cent Ans, dont seules les parties basses et les caves voûtées ont été conservées. Les voûtes et les chapiteaux à colonnettes des anciens celliers (MH), vestiges du XIIIe siècle, témoignent encore de la sculpture gothique de cette époque. Malgré la transformation et le percement des façades après la vente des bâtiments à la révolution française, la composition architecturale de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle reste lisible.Les bâtiments conventuels sont les derniers à avoir bénéficié d'un classement en monument historique, par arrêté du 12 septembre 2006.
Un jardin conservatoire des espèces potagères, d'une surface de 600 m², a été installé dans ce qui reste du parc de l'abbaye, côté sud.