Pendant 600 ans 41 abbesses se succéderont à la tête de l'abbaye cistercienne de La Cambre.
L'abbaye est entourée au sud par l'avenue Émile Demot, à l'est par l'avenue Émile Duray et au nord par le square de la Croix-Rouge.
Le portail d'entrée XVIIIe siècle) est monumental. Il est cintré avec des bandeaux, flanqué de deux colonnes doriques et surmonté d'un fronton triangulaire brisé. Dans le fronton se trouvent les armoiries de la dernière abbesse, Séraphine Snoy que l'on retrouve à maints endroits du site.
La cour d'honneur, transformée en parking, frappe par la symétrie et la régularité des constructions qui l'encadrent. Elle est de style classique. Le palais abbatial, au fond, est de style Louis XV. Il se partage en trois parties : la partie centrale avec perron et fronton triangulaire et les deux parties latérales avec porte cochère et fronton circulaire. La toiture possède quatre lucarnes. Le nom de l'architecte de cette cour n'est pas connu.
L'église de la Cambre date du XIVe siècle. De style ogival, elle appartient à l'époque de transition entre le style gothique rayonnant et le style gothique flamboyant. Le gâble de la façade est décoré de feuilles de chou frisé et terminé par un fleuron. Dans la partie supérieure du mur, trois niches trilobées avec quatre statues sont encastrées.
Le cloître se trouve au sud de l'église comme le voulait la règle cistercienne. Il fut reconstruit en 1599. Les fenêtres des galeries ont des vitraux avec les armoiries des abbesses ou des blasons de quelques religieuses nobles. Dans le petit jardin public, il y a un petit étang avec une des sources du Maelbeek.
Les jardins étagés à la Française se composent de cinq terrasses successives. Ils ont été réaménagés en 1924 dans leur état primitif. L'escalier est monumental avec deux énormes piliers à bossages, accostés de volutes et surmontés de vases. La visite du site et l'accès au jardin et à l'église sont libres. L'église a cependant des horaires d'ouverture.