Aéroport Metz-Nancy-Lorraine - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Metz-Nancy-Lorraine
Aeroport Metz-Nancy3.jpg
Code AITA Code OACI
ETZ LFJL
Localisation
Pays France  France
Ville desservie Metz, Nancy
Latitude
Longitude
48° 58′ 43″ N 6° 14′ 47″ E / 48.978611, 6.246371
Superficie 230 ha
Altitude 265 m (870 ft)
Metz-Nancy-Lorraine
Pistes
Direction Longueur Surface
04/22 3 050 m (10 007 ft) béton bitumineux
Informations aéronautiques
Nom cartographique M. N. LORRAINE
Type d'aéroport civil
Gestionnaire Groupement
interconsulaire
de gestion
Cartes SIA VAC - IAC - ARR/DEP
Catégories
Aéroports • Aéroports français

L’aéroport Metz-Nancy-Lorraine est un aéroport Français, dont les 230 hectares se répartissent sur le territoire de cinq communes de la Moselle : Goin, Pagny-lès-Goin, Vigny, Liéhon et Silly-en-Saulnois. Il est le principal site aéroportuaire de la région Lorraine.

(code AITA : ETZ • code OACI : LFJL)

La région lorraine est propriétaire du site, situation unique en France, avant la loi du 13 août 2004. La gestion est confiée aux chambres de commerce de Nancy et Metz via le groupement interconsulaire de gestion de l’aéroport Lorraine (GIGAL).

Historique

Avant l’ouverture de Metz-Nancy-Lorraine les liaisons civiles étaient assurées par les aéroports de Nancy-Essey et de Metz-Frescaty.

Les premières études datent de 1974, quand la région choisit le site de Louvigny dans le cadre de la préparation du 7e Plan. Ce projet est accepté par l’État l’année suivante, avec, chose inédite, un financement exclusivement local et une mise en service programmée pour 1983-1985. Des implémentations alternative comme Phalsbourg ou Toul-Rosière sont proposées, puis finalement le projet sombre dans l’oubli.

Il est réactivé lors du 9e plan, l’État s’engageant en 1985 à une participation allant jusqu’à 35 %. Le conseil régional adopta le projet en 1986. Il est prévu de construire un équipement adapté aux vols moyens courriers, avec une piste de 2 500 mètres et une aérogare de 6 500 m² permettant d’accueillir 500 000 voyageurs.

La construction débuta le 9 septembre 1989 et s’acheva officieusement durant l’été de 1991 par l’envol de plus de 800 montgolfières à partir de la nouvelle plate-forme aéroportuaire. L’inauguration a eu lieu le 30 septembre 1991 à 11 heures. Le premier avion d’une ligne régulière décolla le 28 octobre 1991 à 6h30 à destination de Marseille. L’aéroport aura coûté 378 millions en francs actualisés (valeur 1992); financé à 35 % par l’État, 35 % par la Région, 18 % par l’Europe, à 7 % par le département de Meurthe-et-Moselle, 3 % la ville de Metz et 3 % par la ville de Nancy. Le département de la Moselle n’a pas souhaité contribuer au financement.

Les premières années ont été économiquement difficiles puisqu’entre 1992 et 1996 le déficit d’exploitation s’est élevé à 30 millions de francs.

Au cours des années 1990, Metz-Nancy a été l’une des escales majeures de TAT, devenue Air Liberté puis Air Lib. Elle offrait ainsi à la fin des années 1990 des vols quotidiens vers Paris-Orly, Lyon, Marseille, Toulouse, Nantes, Nice, Bordeaux et Montpellier, complétés par des vols vers Lille assurés par Flandre Air puis air jet (brièvement). La compagnie luxembourgeoise luxair proposait quant à elle des vols vers Londres-Stansted, mais du fait d’un taux de remplissage insuffisant, les vols ont été stoppés dès 1994. Ces vols devaient être repris par Proteus, mais il semble qu’aucune liaison n’ait finalement eu lieu. En 2000, la région investit 750 000 € pour agrandir l’aérogare. La faillite de compagnie Air Lib en 2001 a porté un coup très dur à l’aéroport, dont une partie seulement des lignes a été reprise par Air France ou TwinJet.

Le conseil régional a alors tenté une diversification vers le fret, investissant 80 millions de francs pour construire des hangars et indemniser les riverains. La plate-forme a ainsi accueilli brièvement l’opérateur de fret DHL qui en a fait un de ses hubs européens. Mais le rachat de DHL par la Deutsche Post, et les protestations des riverains, ont contraint celui-ci à changer de stratégie. Une partie des hubs européens, dont Metz-Nancy, a été fermée afin de concentrer l’activité sur l’aéroport allemand de Leipzig. La Poste a également renoncé à utiliser l’aéroport. Désormais, l’aéroport n’accueille plus que des vols cargo ponctuels.

En 2003, le conseil régional envisage de céder l’aéroport, dont la gestion lui a coûté plus de 800 millions de franc depuis sa construction, à un partenaire privé.

Un allongement de la longueur de la piste (portée à 3 050 mètres) a été effectué en août 2006 pour permettre l’atterrissage de gros porteurs longs courrier pour entraîner un développement de l’aéroport, notamment dans le fret long courrier. Les travaux avait été budgétés à 28 millions d’euros plus 6 à 7 millions d’indemnisation des riverains

L’aéroport tente au début de l’année 2007 une diversification dans les vols low cost, avec des vols vers Bergame et Venise opérés par la compagnie italienne MyAir. Mais les mauvais résultats enregistrés sur des deux lignes obligent la compagnie à se retirer dès septembre 2007 de la liaison vers Bergame. La ligne vers Venise a, quant à elle, été stoppée fin novembre de la même année.

Depuis la mise en service du TGV Est Européen le 10 juin 2007, des navettes par bus permettent un accès à la gare de Lorraine TGV située à 6,5 km. En 2007, l’arrivée du TGV a entraîné la fermeture des lignes vers Paris et Nantes. La ligne régulière vers Clermont-Ferrand a également été abandonnée en 2008. La fréquentation a ainsi baissée de 15 % en 2008, l’aéroport enregistrant un déficit de 500 000 €. Le coût pour la région des navette vers Metz et Nancy s’élevant lui aussi à 500 000 euros par an. En 2009, la fréquentation a encore baissé de 9,6 %, pour un déficit de 600 000 €, pris en charge par la Région à 60 % et par les chambres de commerce

Malgré un bassin de clientèle de 2,5 millions d'habitants, l’aéroport n’occupe que la 27e place des aéroports de province français. Il souffre de sa proximité avec les aéroports de Luxembourg, Strasbourg, Sarrebrück et Bâle et de la concurrence du train grande vitesse pour les correspondances avec Roissy et peut-être à terme, après le développement de la branche nord de LGV Est, avec Francfort.

En 2008, la cour des comptes a remis en cause la pertinence de l’aéroport de Louvigny, qui est venu doubler trois plate-formes préexistantes, plus proches des villes de Nancy, Metz et Epinal.

Le Gigal devant abandonner la gestion de l'aéroport le 1er novembre 2011, un appel d'offre pour la reprise de la concession n'a obtenu qu'une seule réponse positive: celle du groupe canadien SNC-Lavalin.

Page générée en 0.269 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise