Air Lib - Définition

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Introduction

Air Lib est une ancienne compagnie aérienne française déclarée en cessation de paiements le 13 février 2003 et dont le tribunal de commerce de Créteil a prononcé la liquidation le 17 février 2003.

À cause de l'ampleur des fonds publics consacrés au soutien de la compagnie et du nombre considérable de salariés ayant perdu leur emploi, le gouvernement, la compagnie et son PDG se sont retrouvés au centre d'une grande controverse qui a conduit l'Assemblée nationale à créer une commission d'enquête sur les causes économiques et financières de la disparition de la compagnie, en particulier sur le spectaculaire enrichissement du PDG ayant mené l'entreprise au dépôt de bilan, Jean-Charles Corbet.

La fusion

L'histoire de la brève existence d'Air Lib fait suite à celle, somme toute courte également et au moins aussi tourmentée, des compagnies AOM et Air Liberté. Les fusions, changements d'actionnaires et tentatives de rationalisation de ce qui devait être le deuxième pôle aérien français se sont en effet multipliés, sans jamais aboutir à la mise en place d'une compagnie véritablement intégrée et performante.

La compagnie Air Liberté est née en juillet 1987. AOM Minerve, issue du rapprochement de Minerve et d'Air Outre-Mer, est pour sa part constituée en septembre 1990.

En janvier 1997, British Airways rachète Air Liberté, alors placée en redressement judiciaire, et organise un rapprochement avec TAT. En fait, depuis le 1er avril 1997, Air Liberté exploite le fonds de commerce de TAT EA en location gérance. Ce système maintient les différentes entités sans procéder à leur fusion.

Taitbout Antibes BV, filiale de Marine Wendel, et Swissair vont successivement racheter AOM Minerve et Air Liberté.

La reprise d'AOM Minerve, annoncée dès février 1999, est effective le 25 août 1999. Auparavant détenue par le consortium de réalisation (CDR), la maison mère de la compagnie aérienne (AOM Participations) est cédée à Taitbout Antibes BV à hauteur de 50,38% et à SAirLines, filiale de Swissair, à hauteur de 49,5%.

Suite à la reprise d'AOM Minerve, dans un premier temps, Taitbout Antibes BV, agissant en accord avec Swissair, a acquis Participations Aéronautiques, la maison mère d'Air Liberté le 4 mai 2000. Dans un second temps, il était prévu que Taitbout Antibes BV cède le capital de Participations Aéronautiques (société mère d'Air Liberté) à AOM Participations (société mère d'AOM Minerve).

Le rapprochement des trois compagnies (AOM Minerve, Air Liberté et TAT) est finalement opéré par la recapitalisation d'AOM Participations en décembre 2000. A compter du 1er janvier 2001, le fonds de commerce d'Air Liberté a été exploité en location gérance par AOM.

Nommé à la tête du directoire d'AOM-Air Liberté en février 2001, M. Marc Rochet est chargé de la restructuration de l'entreprise mais ne dispose pas du temps nécessaire pour opérer l'intégration réelle des anciennes sociétés. De plus, les difficultés financières sont telles qu'en juin 2001 la société dépose son bilan, les actionnaires majoritaires ayant refusé de la renflouer. Le tribunal de commerce de Créteil ordonne l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire et, le 27 juillet 2001, autorise la reprise d'AOM-Air Liberté par M. Jean-Charles Corbet.

La stratégie d'HOLCO est de ne plus chercher à entrer dans une concurrence sauvage avec Air France (comme voulaient le faire British Airways ou Swissair), mais de jouer la complémentarité. Cette complémentarité dans une concurrence normale peut apporter à Air France comme à Air Liberté de nouvelles opportunités. C'est dans ce sens que le code share a été construit .

Même si le nouveau dirigeant n'apportait pas de capital, il bénéficiait aux termes d'un protocole signé avec Swissair, d'une contribution de 200 millions d'euros. Cet engagement ne sera que partiellement honoré, à hauteur de 160 millions d'euros, soit plus de 1 milliards de FRF. Par ailleurs, la crise du transport aérien à la suite des attentats du 11 septembre 2001 a profondément affecté une compagnie qui partait avec de lourds handicaps. Très vite, Air Lib a donc recouru aux fonds publics, par le biais d'un prêt du FDES, pour un montant de 30 millions d'euros, et d'un arrêt du paiement de ses charges sociales et publiques. La compagnie aérienne reprise partiellement le 1er août par la société Holco, a été durement touchée par les événements du 11 septembre. En manque de trésorerie, Air Lib prévoyait de réduire la voilure de ses vols domestiques, ainsi que de nouvelles suppressions de postes, de réduire les coûts d'exploitation.

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