Tours Val de Loire | ||||||||||
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Localisation | ||||||||||
Pays | France | |||||||||
Ville desservie | Tours | |||||||||
Latitude Longitude | ||||||||||
Altitude | 109 m (357 ft) | |||||||||
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Informations aéronautiques | ||||||||||
Nom cartographique | TOURS Val de Loire | |||||||||
Type d'aéroport | civil/militaire | |||||||||
Gestionnaire | SMADAIT | |||||||||
Cartes SIA | VAC - IAC - ARR/DEP | |||||||||
Catégories | ||||||||||
Aéroports • Aéroports français | ||||||||||
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L'Aéroport de Tours Val de Loire est un aéroport du département d'Indre-et-Loire. Il est situé à cheval sur les communes de Tours et de Parçay-Meslay.
Il est ouvert au trafic national et international commercial, régulier ou non, aux avions privés, aux IFR et aux VFR. Il n'est cependant pas accessible aux gros appareils civils, les moyens de secours présents sur l'aéroport n'étant pour l'instant pas équipés pour intervenir de manière satisfaisante en cas d'urgence. Il a toutefois, déjà accueilli plusieurs Concorde.
La création de l'"aérodrome de Tours St Symphorien" remonte aux années 1930 en tant que terrain militaire. Il fut utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment par Winston Churchill à la veille de l'armistice, avant d'être détruit par les bombardements allemands puis britanniques. La guerre finie, il est utilisé par l'OTAN et l'US Air Force, avant de devenir école de l'air au cours des années 1950. Il ne sera ouvert aux vols civils qu'au début des années 1960.
L'aéroport développera une offre de vols commerciaux à partir de 1968 grâce à la compagnie régionale TAT, fondée à Tours sous la dénomination "Touraine Air Transport". Jusqu'en 2001, TAT (puis Air Liberté) exploitera la liaison Tours-Lyon sans interruption et la liaison Tours - Londres de manière plus saisonnière. TAT tentera également d'élargir son offre vers Clermont-Ferrand, Londres, Toulouse ou Milan mais sans grand succès et ajoutera une escale à Poitiers sur son Tours - Lyon les dernières années d'exploitation. La compagnie reste le seul opérateur sur la plateforme et ses vols depuis Tours étant opérés par de petites unités, type Beechcraft, Fokker ou, plus tard, ATR, le trafic de l'aéroport frôle certaines années les 20 000 passagers mais reste dans une moyenne de 15 000 voyageurs annuels.
La compagnie TAT connaîtra le même sort que la plupart des compagnies aériennes régionales françaises. Vendue à British Airways en 1993, elle sera fusionnée avec Air Liberté en 1997. British Airways maintiendra le siège de la nouvelle Air Liberté à Tours. Cette fusion sera peu profitable et British Airways cèdera finalement son pôle français à Swissair. La compagnie suisse, dans sa boulimie de rachat de compagnies régionales françaises fusionne Air Liberté avec AOM et Air Littoral en 2001 mais échouera dans son projet de créer un deuxième pôle aérien français. Le tout sombrera dans la débâcle du groupe helvétique.
La disparition de la compagnie semble marquer un coup d'arrêt à l'exploitation commerciale de l'aéroport. 2001 est une année noire pour l'aéroport qui connaît la plus faible fréquentation de son existence : à peine plus de 3 000 passagers cette année-là... Bien que la ligne historique Tours - Lyon soit subventionnée grâce à son statut de ligne d'aménagement du territoire, seule Airlinair tente de la relancer en 2002/2003, en la prolongeant à Angers. Mais la petite compagnie régionale ne tient pas plus d'un an.
Pourtant, entre temps, la révolution low-cost allait faire mentir ceux qui jugeaient que la plateforme de Tours n'avait aucun avenir.
En effet, situé à 250 km des aéroports parisiens (fort bien desservis depuis Tours, notamment Roissy-CDG relié 5 à 6 fois par jour par TGV direct en 1h30), à 200 km de l'aéroport Nantes Atlantique dont le trafic, notamment "loisirs", s'intensifie année après année, l'aéroport de Tours-Val de Loire, bien que disposant d'une zone de chalandise naturelle d'environ 1 million d'habitants, peine à exister. En outre, dans un rayon de 100 km, plusieurs aéroports régionaux cherchent eux aussi à se développer (Le Mans-Arnage, Angers-Marcé, Poitiers-Biard-Futuroscope, Châteauroux-Déols etc.) et lui font donc concurrence pour attirer vols réguliers, compagnies low-cost et charter. Néanmoins, seul l'aéroport de Poitiers à réussi, finalement, à maintenir une activité du niveau de celle de Tours.