Aéroport de Tours Val de Loire - Définition

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Trafic depuis 1997

Statistiques de trafic 1997-2010
International National Transit Total
1997 2212 9580 52 11844
1998 1997 8708 271 10976
1999 1493 7998 745 10236
2000 2366 5711 161 8238
2001 2017 1149 138 3304
2002 34402 2615 146 37163
2003 48846 11612 0 60445
2004 73646 8647 0 82293
2005 81809 7657 1777 91243
2006 77709 4664 818 83191
2007 80056 5108 162 85326
2008 85940 4482 178 90600
2009 76996 34720 274 111990
2010 96000 29000 0 125000

Les chiffres pour 2010 sont une estimation basée sur les propos du Directeur du Syndicat Mixte pour l'Aménagement et le Développement de l'Aéroport International de Tours, cité par "La Tribune de Tours" le 01 avril 2010

Low Cost et nouvelle gouvernance : une nouvelle ère

La SEMAVAL, gestionnaire public de l'aéroport depuis la fin des années 1990 et jusqu'en 2008 aurait pu mettre la clé sous la porte si elle n'avait pas su convaincre (subventions à l'appui tout de même) que le potentiel du Val de Loire méritait une ligne avec l'Europe du Nord en général et Londres en particulier dans le cadre des nouvelles liaisons à bas prix alors naissantes. La première compagnie low-cost à mordre à l'hameçon est Buzz, filiale de KLM, qui ouvre une ligne quotidienne en 2002 depuis Londres-Stansted. Le succès est immédiat. Buzz est rachetée en 2003 par Ryanair qui maintient la liaison. Bien que la plateforme tourangelle ne soit pas une priorité dans son développement à marche forcée, la compagnie irlandaise constate le potentiel de l'aéroport qui approche alors chaque année sans pourtant l'atteindre du seuil fatidique des 100.000 passagers annuels.

Après 5 ans de "réflexion", Ryanair répond favorablement à la SEMAVAL quand celle-ci lui propose d'accompagner commercialement de nouvelles liaisons au départ de Tours. La ligne Tours - Dublin ouvre en 2008 pour les 2 mois d'été et là encore, la fréquentation répond aux attentes de l'opérateur qui n'hésites pas à arrêter les frais s'il constate un taux de remplissage insuffisant.

Entre temps, dans un contexte favorable pour l'aéroport, le tour-opérateur corse "Corsicatours" installe une liaison hebdomadaire saisonnière vers Figari reconduite chaque année. Les voyagistes tourangeaux tentent quant à eux de proposer des vols vacances avec séjour vers le bassin méditerranéen et l'Europe de l'Est avec le slogan "Partez de chez vous". Toutefois, après des programmes 2007 et 2008 très fournis, les propositions en 2009 et 2010 sont moins nombreuses et originales ce qui semble montrer que la demande ne répond tout à fait pas à l'offre. Crise économique ? Absence des grands tour-opérateurs qui mettent rarement Tours à leur catalogue ?

Fin 2008, la convention liant la plateforme à la SEMAVAL prend fin. Il est décidé de créer une nouvelle structure, le SMADAIT (Syndicat Mixte pour l'Aménagement et le Développement de l'Aéroport International de Tours) dans lequel la Région Centre (aux côtés de Tours Plus, du Conseil Général et de la Chambre de Commerce) fait son entrée.

Le SMADAIT reprend le flambeau en négociant avec Ryanair deux nouvelles ouvertures de lignes. Contrairement aux lignes vers Dublin et Londres, ayant vocation à ouvrir la Touraine aux touristes britanniques et irlandais, les deux nouvelles lignes visent avant tout la clientèle locale. Il s'agit d'une liaison vers Porto, clairement destinée à l'importante communauté portugaise de Tours et d'une liaison vers Marseille, ouvrant le sud de la France aux tourangeaux. L'impact de ces deux nouvelles lignes est immédiat : l'aéroport franchit pour la première fois de son histoire, et largement, les 100 000 passagers annuels. Ironie du sort, cette hausse spectaculaire de la fréquentation intervient dans un contexte morose de crise économique où la quasi-totalité des aéroports français voient leur fréquentation chuter de manière significative.

A l'été 2010, le SMADAIT doit confier la gestion opérationnelle de l'aéroport à un exploitant privé après réponse à un appel d'offres en cours. Sa mission sera de poursuivre le développement de l'aéroport, le cap fixé étant l'atteinte des 200 000 passagers annuels et l'ouverture à d'autres opérateurs. Pragmatique, le SMADAIT sait bien que les subventions ne suffisent pas à elles seules à ancrer la présence d'une compagnie low-cost (voir exemple le cas de l'aéroport d'Angoulême) et que dépendre d'un seul opérateur ne permet pas de stabiliser l'activité à un haut niveau sur le long terme. En outre, l'aéroport de Tours ne dispose toujours pas d'une liaison avec le hub d'une grande compagnie nationale qui lui permettrait d'être intégré à un réseau aérien européen ou international. Le système TGVAir de la SNCF (achat simultané d'un trajet train en prolongement d'un vol), proposé par certaines compagnies "major" à destination des gares de St Pierre des Corps et Tours Centre ne répond pas entièrement à cet objectif. Autrement dit, pour citer Alain DAYAN, président du SMADAIT : "Air France et EasyJet sont les bienvenues à Tours !"

Cette feuille de route, que certains pourraient juger ambitieuse, reste à la fois modeste et raisonné. En effet, la montée en puissance de la plateforme est de plus en plus controversée. Par les riverains qui s'accommodaient des traditionnels vols d'entraînement militaires mais voient d'un mauvais oeil (ou d'une mauvaise oreille) la multiplication des vols commerciaux. Par les élus ensuite, dont certain dénoncent pêle-mêle l'inutilité de la plateforme, son développement contraire aux principes environnementaux et l'argent public détourné sous forme de subventions. Sur ce dernier point, les collectivités concernées indiquent que le million d'Euros versés "au titre de la promotion touristique" induisent des retombées économiques de l'ordre de 40 millions d'euros.

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