Alfred Russel Wallace - Définition

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Autres controverses

Pari sur une terre plate

En 1870, un partisan de la non-sphéricité de la terre du nom de John Hampden proposa un pari de 500£ dans un magazine à qui pourrait démontrer qu'une étendue d'eau telle qu'une rivière, un canal ou un lac avait une courbure convexe. Wallace, intrigué par le défi et en manque d'argent, conçut une expérience dans laquelle il disposa deux objets le long d'un canal d'environ 10 km, chacun à la même hauteur au-dessus du niveau de l'eau et dans la visée d'un télescope installé sur un pont. Quand on observait le résultat au télescope, un des objets paraissait plus élevé que l'autre, ce qui prouvait que la terre était courbe. L'arbitre dans ce pari, le rédacteur du magazine Field, déclara Wallace vainqueur mais Hampden contesta le résultat. Il poursuivit Wallace en justice et fit campagne contre lui pendant des années, au moyen de lettres dans plusieurs journaux ou à des organisations dont Wallace était membre, l'accusant d'être un escroc et un voleur. Wallace gagna de multiples procès en diffamation contre Hampden mais le litige consécutif au pari lui coûta plus que le montant en jeu et la polémique le contraria longtemps.

Campagne anti-vaccination

Au début des années 1880, Wallace participa au débat sur l'obligation de la vaccination contre la variole. Il pensait à l'origine que c'était une question de choix personnel mais après avoir étudié certaines des statistiques fournies par les activistes anti-vaccination, il en vint à mettre en doute l'efficacité du vaccin. La théorie des microbes, sources de maladies, était alors très récente et loin d'être universellement acceptée ; d’autre part personne n'en savait suffisamment sur le système immunitaire humain pour comprendre pourquoi la vaccination fonctionnait. Quand Wallace enquêta, il découvrit des cas où les défenseurs de la vaccination avaient utilisé des statistiques plus que discutables. Toujours méfiant vis-à-vis de l'autorité, il devint convaincu que la diminution des cas de variole ne devait pas être attribuée à la vaccination elle-même mais à une meilleure hygiène et que les médecins avaient un intérêt particulier à vouloir promouvoir le vaccin. Wallace et d'autres opposants signalèrent que la vaccination, souvent effectuée dans de mauvaises conditions sanitaires, pouvait être dangereuse. Il témoigna en 1890 devant une commission royale qui enquêtait sur la polémique. Quand les membres de la commission examinèrent la documentation qu'il avait fourni pour appuyer ses dires, ils trouvèrent des erreurs dont quelques statistiques hasardeuses. The Lancet déclara que Wallace et les autres opposants à la vaccination avaient été très sélectifs dans le choix des statistiques utilisées, et n'avaient pas tenu compte de la grande quantité de données qui allaient à l'encontre de leur position. La commission conclut que la vaccination antivariolique était efficace et devrait rester obligatoire, mais elle recommanda que des changements soient opérés dans les procédures afin de les rendre plus sûres et que les pénalités contre ceux qui refusaient de s'y soumettre soient moins sévères. Bien des années après, en 1898, Wallace écrivit un pamphlet dans lequel il attaquait les conclusions de la commission ; celui-ci fut en retour attaqué à son tour par The Lancet qui déclara qu'il contenait bon nombre des mêmes erreurs que celles énoncées devant la commission.

Canaux martiens

En 1907, il écrivit Is Mars Habitable?, un livre qui critiquait les déclarations de Percival Lowell affirmant que des canaux martiens avaient été construits par des êtres doués d'intelligence. Wallace fit des recherches pendant des mois, consulta de nombreux experts et aboutit à sa propre analyse scientifique du climat et des conditions atmosphériques sur Mars. Il précisa entre autres que l'analyse spectroscopique n'avait montré aucun signe de vapeur d'eau dans l'atmosphère de Mars, que l'analyse de Lowell sur le climat de Mars avait de sérieux défauts et qu'elle surestimait la température à la surface, puis qu'une pression atmosphérique basse rendrait la présence d'eau liquide, sans parler d'une planète avec des systèmes d'irrigation, impossible. Wallace s'est, au début, intéressé à la question car sa philosophie anthropocentrique l'inclinait à croire que l'homme était probablement unique dans l'univers.

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