Architecture mamelouke - Définition

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Art safavide
Architecture et art moghols
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Productions
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Architecture
Céramique
Art du métal
Verre

L'architecture est l'un principaux domaines de l'art à l'époque des Mamelouks, caste de soldats nés esclaves qui domina l'Égypte et la Syrie de 1250 à 1517. Pour les autres aspects de l'art de cette période, voir l'article principal : Art mamelouk.

La ville du Caire

Carte du Caire par Hartman Schedel datée de 1492

La ville du Caire, capitale pendant près de deux siècles, se trouva bouleversée par les nombreux apports mamelouks, qui ne se contentèrent pas de construire des monuments, mais réorganisèrent la ville et poursuivirent une politique active de restauration. An-Nâsir Muhammad ben Qalâ'ûn notamment œuvra beaucoup pour l'urbanisme, avec un programme dense de constructions.

Il ne faut pas croire, cependant, que l'évolution était linéaire : la ville ne cessait de se détruire et de se reconstruire, notamment en raison des crues du Nil. Si la venue au Caire du calife Abbasside permit à la capitale égyptienne de se trouver au centre du monde culturel islamique, et engendra une importante politique de constructions de madrasa, la peste noire eut également un effet particulièrement néfaste sur la ville, qui de 21 km² qu'elle mesurait avant l'épidémie, passa à 8,5 km² au XVIIIe siècle. L'historien Maqrizi insiste beaucoup sur la ruine du Caire au XVe siècle.

La ville s'organise en quartiers, appelés khitat. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'une ville unifiée, mais du regroupement de diverses petites villes, anciennes capitales de l'Égypte islamique. La Grande muraille entreprise par Saladin était censée englober al-Qata’i’, al-‘Askar, al-Qahira et Fustat, afin que la ville devienne une entité, mais l'entreprise resta inachevée. Sous les circassiens, la configuration urbaine était la suivante :

Carte du Caire publiée en 1572 dans Civitate Orbis Tarrarum, par Braun et Hogenberg
  • dans la vieille Fustat se cantonnait une population dense et pauvre, et un quartier très commerçant ;
  • Al-‘Aksar, au nord est de Fustat, était la ville fondée par les Abbassides en 750 ;
  • Al Qata’i fondée en 870, abrite la mosquée Ibn Tulun, qui subit des réfections sous le règne mamelouk ;
  • à l'est du Khalij (un canal dérivé du Nil) se trouvaient les beaux quartiers ;
  • à l'ouest du Khalij, les jardins et les terrains vagues attendaient encore de nouveaux arrivants ;
  • à Bulaq s'étend un port ;
  • des campements et des casernements sont installés dans la zone nord et sur l'île de Khauda ;
  • les monuments religieux importants se concentraient dans l'ancienne Qahira et dans la citadelle sur le mont Mukattan. L'artère de Bayn al-Qasrahim, dite de la Qasaba, est le lieu privilégié où se regroupent les complexes funéraires ;
  • l'activité économique se concentre autour d'un axe nord-sud qui traverse la ville, et dans des marchés au sud et à l'ouest, près de la muraille de Saladin ;
  • deux cimetières étaient ouverts, au nord et au sud de la ville, qui servaient aussi de déchèteries. De nouveaux habitants s'y installaient, de manière tout à fait désordonnée au sud, mais plus contrôlée au nord (religieux).
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