Production
1476 appareils, soit :
- 2 prototypes [K4586/K4587]
- 34 Mk I [K7183/7216]
- 46 Mk II [K7217/72262]
- 80 Mk III [K8936/9015]
- 40 Mk IV [K9016/K9055
- 1476 Mk V [N1345/1394, N1405/1444, N1459/1508, N1521/1528, N4930/4974, N4980/5029, N5040/5065, N5070/5112, T4130/4179, T4200/4239, T4260/4299, T4320/4339, Z6461/6510, Z6552/6586, Z9510/9515, Z6624/6673, Z6720/6764, Z6793/-6842, Z6862/6881, Z6931/6959, Z6970, Z6980, Z9119, Z9125/9134, Z9140/9168, Z9188, Z9189, Z9200/9232, Z9274/-9323, Z9361/9363, Z9484/9390, Z9419/9443, Z9461/9490, Z9510/9515, AD665/714, BD189/238, BD252/296, BD346/395, BD411/422, DB435/445, BD493/512, BD530/560,BD626/639, BD659/674, EB283/313, EB337/367, EB384/391, EB402/410, LA763/793, LA818/856, LA868/899, LA914/951]
- 146 Mk VII [Z6960/6969, Z9120/9124, Z9135/9139, Z9190/9199, Z9364/9383, Z9516/9529, BD421/434, BD561/574, BD620/625, BD675/693, EB282, EB327/336, EB392/401, LA794/798, LA813/817].
Les premiers Whitley furent livrés à la RAF en mars 1937, le dernier le 6 juin 1943. Le dernier appareil sorti d’usine, le 12 juillet 1943, fut conservé par le constructeur pour des essais en vol. Aucun Whiteley n’a été conservé entier, mais le Midland Air Museum possède deux sections de fuselage.
Les versions
- Whitley I : 80 Whitley ayant été commandés par l’Air Ministry dès août 1935 (Commande no 421118/35) pour rééquiper les unités de bombardement lourd de la RAF, le premier exemplaire [K7183] sortit d’usine en mars 1937. Dès leur livraison ces appareils furent remis au No 10 Sqdn de Dishforth, Yorkshire, pour remplacer des Handley Page Heyford. Sensiblement identique aux prototypes, le Whitley I pesait 6 465 kg à vide et 9 785 kg en charge. Il pouvait emporter 1 525 kg de bombes et son armement défensif comprenait une mitrailleuse Vickers de 7,69 mm dans chaque tourelle. En cours de production il apparut nécessaire d’affecter d’un dièdre positif les panneaux externes de voilure, modification appliquée rétroactivement aux premiers appareils. 34 Whitley I seulement sortirent d’usine, dont 3 modifiés en prototypes Whitley III/IV, puis ce modèle céda sa place sur les chaines au Whitley II.
- Whitley II : Mis en service en janvier 1938, cette seconde version répondant à la spécification B.21/35 ne se distinguait de la précédente que par les moteurs, des Armstrong Siddeley Tiger VIII de 920 ch équipés de compresseurs à deux vitesses qui amélioraient sensiblement les performances : à 4570 m la vitesse maximale passait à 346 km/h et la vitesse de croisière à 285 km/h pour une autonomie de 2 118 km et un plafond de 7 000 m. 46 exemplaires furent livrés, soldant la première commande de 80 appareils.
- Whitley III : Dès 1936 Armstrong-Whitworth avait reçu une seconde commande (no 522438/36) pour 80 bombardiers de nuit, répondant cette fois à la spécification B.20/36, qui mettait l’accent sur un renforcement de l’armement : La tourelle manuelle avant était remplacée par une tourelle motorisée Nash & Thomson, toujours équipée d’une unique Vickers de 7,69 mm, et une gondole rétractable, pivotant sur 360° et armée de 2 mitrailleuses Browning de 7,69 mm, installée à la base du fuselage arrière. En fait cette gondole pesait lourd et réduisait considérablement les performances quand elle était abaissée. Elle ne fut donc jamais utilisée en opérations, mais son puits se révéla très utile pour larguer des parachutistes. Les lance-bombes étaient également modifiés pour accepter des bombes de taille plus importante, le dièdre des panneaux extérieurs de voilure légèrement relevé, et l’avant du fuselage voyait apparaître une excroissance vitrée facilitant le travail du bombardier.
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- Un Whitley I [K7211] servit de prototype et les premiers exemplaires de série arrivèrent dans les escadrilles en août 1938. Le dernier exemplaire [K9015] fut livré fin 1938.
- Whitley IV : L’évolution des avions de combat ayant été extrèmement rapide entre 1935 et 1938, les Whitley III étaient pratiquement démodés au moment de leur entrée en service. Heureusement pour le Bomber Command, 40 Whitley IV [K9016/K9055], plus puissants et mieux armés, avaient également été commandés en 1936. On commença donc par renforcer la structure d’un Whitley I [K7208] pour pouvoir décoller à la masse maximale de 15 175 kg. La distance franchissable était alors de 3 125 km. Il fut ensuite remotorisé avec des moteurs 12 cylindres en V Rolls-Royce Merlin IV développant 1 030 ch au décollage et 990 ch en régime continu à 3700 m, entrainant des hélices à vitesse constante Rotol. Les performances de l’appareil étaient nettement améliorées par cette nouvelle motorisation : La vitesse maximale passait à 395 km/h à 4 950 m pour une vitesse de croisière de 346 km/h à 4 570 m, altitude atteinte en tout juste 16 minutes. Les moteurs possédaient par contre un couple plus important, difficile à contrôler même en agissant à la fois sur les gaz et la dérive, et le Whitley IV décollait le plus souvent "en crabe".
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- Deux autres Whitley I, les [K7209] et [K7211], furent utilisés pour développer les autres spécificités de cette version. Le Whitley IV recevait en effet une tourelle arrière motorisée Nash & Thomson équipée de 4 mitrailleuses Browning de 7,69 mm. Enfin la capacité des réservoirs passait à 3 205 litres par installation de deux outres supplémentaires de voilure. Le Whitley IV pouvait donc parcourir 2 015 km avec ses réservoirs, mais l’ajout de réservoirs supplémentaires en soute permettait de passer à 2 900 km.
- Whitley IVA : 7 Whitley IV motorisés sur chaine avec des Merlin X développant 1 075 ch au décollage et 1 130 ch en régime continu à 1 600 m.
- Whitley V : 1938 vit la commande (no 75147/38) de 302 bombardiers supplémentaires à moteur Merlin X. Mais ce modèle, dont la masse au décollage pouvait atteindre 15 175 kg en surcharge, se distinguait par un fuselage allongé de 38 cm en arrière du stabilisateur pour améliorer le champ de tir de la tourelle arrière. L’empennage vertical était aussi redessiné et le bord d’attaque de l’aile doté d’un dégivrage pneumatique. Une commande supplémentaire (no 38599/39) de 150 appareils fut passée en 1939, mais le 15 mai 1940 le tout nouveau Ministère de la Production aéronautique, dirigé par Lord Beaverbrook, et l’Etat major de la RAF s’accordèrent sur une liste de 5 avions à produire en priorité, dont le Whitley. 1 170 bimoteurs furent donc commandés (commande no 106962/40), la production passant à 12 machines par semaine début 1942. Au total 1476 Whitley V sortirent d’usine. C'est donc numériquement la série la plus importante.
- Whitley VI : Projet non réalisé de bombardier à moteur Merlin XX.
- Whitley VII : Fin septembre 1939 le No 58 Sqdn fut temporairement mis à la disposition du Coastal Command par le Bomber Command. L’autonomie considérable du Whitley présentait effectivement un intérêt pour les missions de reconnaissance maritime. Courant 1940 un Whitley V [P4949] fut donc modifié pour servir de prototype à une version spécifiquement destinée à la lutte anti sous-marine, et le premier avion équipé du radar de détection de navires de surfaces à longue portée A.S.V. Mk.II, dont les antennes étaient nettement visibles sur le fuselage. Ces antennes, conjuguées au poids de l’appareil, porté à 8 880 kg à vide et 15380 kg en charge, réduisaient la vitesse de croisière à 4 570 m à 307 km/h, mais la capacité de carburant passant à 5 000 litres, l’autonomie atteignait 3 700 km. Aménagé pour 6 hommes, le Whitley VII fut mis en service à l’automne 1941, 146 exemplaires ayant été commandés par avenant à la commande no 106962/40. Dès le 30 novembre 1941 un Whitley VII du No 502 Sqdn attaqua au large de Nantes le sous-marin U-71, qui parviendra à s’échapper (On a longtemps cru qu'il s'agissait du U-206, porté disparu à la même époque).