Aromatogramme - Définition

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Introduction

En 1973, le Docteur Jean Valnet et le Docteur M. GIRAULT créent le terme d'antibio-aromatogramme pour caractériser cet antibiogramme particulier effectué, non plus avec les antibiotiques classiques, mais avec des essences aromatiques. Depuis, antibio-aromatogramme s'est contracté en aromatogramme, de J. VALNET et M. GIRAULT.

Définition

L'aromatogramme (étymol. du grec arôma et du latin aroma signifiant "arôme", et du grec gramma signifiant "lettre, écriture") est une méthode de mesure in vitro du pouvoir anti-bactérien des huiles essentielles. Cet examen est donc l'équivalent d'un antibiogramme où les antibiotiques sont remplacés par des huiles essentielles.

La signification et l'interprétation d'un aromatogramme est la même qu'un antibiogramme.

Valeurs de l'aromatogramme

L'aromathérapie est une technique :

- fiable et
- reproductible

Par leur pouvoir antibactérien, les huiles essentielles majeures sont :

- l'huile essentielle d'origan d'Espagne
- l'huile essentielle de thym (thymus vulgaris)
- l'huile essentielle de cannelle (cinnamomum zeylanicum)
- l'huile essentielle de sarriette (satureia montana)
- l'huile essentielle de girofle (eugenia caryophyllata)

Par leur pouvoir antibactérien moindre, les huiles essentielles médiums sont :

- l'huile essentielle de pin (pinus sylvestris)
- l'huile essentielle de cajeput (melaleuca leucadendron)
- l'huile essentielle d'eucalyptus (eucalyptus globulus)
- l'huile essentielle de lavande (lavandula officinalis)
- l'huile essentielle de myrte (myrtus communis)
- l'huile essentielle de géranium rosat (pelargonium graveoleus)

Historique

Historique de l'aromatogramme

En 1949, les principes de l'aromatogramme furent mis au point par Schroeder et Messing. À l'instar de ce qui se fait avec des antibiotiques sur un antibiogramme, ils mesurent les zones d'inhibition autour de disques de buvard imprégnés d'huiles essentielles déposés au sein d'une colonie bactérienne. Ils sont considérés comme les pères fondateurs de l'aromatogramme moderne.

Sauf erreur, le terme d'aromatogramme a été proposé la première fois par les Drs Jean Valnet et Maurice Girault en 1973. Ils furent les premiers cliniciens à réactualiser le pouvoir antibactérien des huiles essentielles pour traiter des malades.

En 1978, un pharmacien, Georges Sens-Olive, étudie les huiles essentielles par chromatographie, ce qui lui permet de faire une sélection de leur pouvoir bactéricide.

Historique de la connaissance du pouvoir antiseptique des huiles essentielles (essences aromatiques)

En 1881, Robert Koch étudie l'action bactéricide de l'essence de térébenthine sur les spores du charbon .

En 1887, Chamberland étudie l'action des essences d'origan, de cannelle, de girofle sur la bactéridie du charbon (bacillus anthracis)

En 1893, G. Bertrand étudie le pouvoir bactéricide de l'essence de melaleuca viridiflora.

En 1910, W-H. Martindale montre que l'huile essentielle d'origan est l'antiseptique connu le plus puissant que la nature nous ait donné : en effet, elle est plus de vingt-cinq fois plus antiseptique que le phénol sur le colibacille.

En 1919, F. Bonnaure étudie l'action antiseptique et bactéricide des lavandes.

En 1937, le chimiste René-Maurice Gattefossé publie son livre majeur et le plus connu, "L'aromathérapie".

En 1949, S-M. Bose et al. publie des travaux qui mettent en relation la structure chimique, la formule chimique et le pouvoir antiseptique des huiles essentielles.

Entre 1954 et 1956, W. Kellner et Kobert publient plusieurs articles sur les huiles essentielles : ils en sélectionnent 175 dans leurs études et étudient leur pouvoir antiseptique vis-à-vis de huit bactéries et un champignon.

En 1958, Jasper et al publient leurs recherches sur l'action antifongique, antimycosique des huiles essentielles d'origan, de bouleau et de thym.

En 1964, parait le livre du Dr Jean Valnet sur l'aromathérapie : insatiable défenseur et illustrateur de la phytothérapie et de l'aromathérapie, il fut l'acteur du renouveau d'intérêt pour ces disciplines.

En 1969, le Dr Maurice Girault (gynécologue à Dijon), en se basant sur les travaux de Schroeder et Messing, teste les essences sur les germes isolés de ses malades en patientèle. En 1971, il invente avec le Docteur Jean Valnet le terme d'aromatogramme.

Entre 1971 et 1973, le Professeur Jean Jolivet d'Angers publie de nombreux travaux sur le spectre U.V, I.R, Raman des huiles essentielles .

En 1973, Jacques Pellecuer et al. publient une thèse qui démontre les propriétés antifongiques et antimycosiques du romarin, de la sarriette et du thym. Il démontre également le pouvoir antibactérien et antifongique de saturea montana.

En 1977, Paul Belaiche définit deux nouveaux indices : l'indice origan et l'indice aromatique.

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