Basilique de Paray-le-Monial - Définition

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Description

La basilique

L'église d'aujourd'hui est une basilique dont le bâtiment principal compte trois travées avec un transept d'une seule nef, deux petites tours à l'ouest et une grande tour de transept. L'église a une longueur totale de 63,5 m (y compris le vestibule et la chapelle orientale faisant partie des chapelles rayonnantes) et une largeur de 22,35 m (sans le transept). Avec ses 40,50 m par rapport à la nef presque carrée (22 m de longueur jusqu'à la croisée) le transept donne l'impression d'être disproportionné. La grande nef du bâtiment principal a une hauteur de 22 m, y compris la tour de transept et la hauteur totale de l'église est de 56 m.

l'extérieur

L’extérieur de la basilique est caractérisé par l’austérité et le dépouillement : de vastes murs nus rappellent la puissance de l’architecture germanique des Xe et XIe siècles (abbatiales d’Hersfeld ou de Limburg-an-der-Haardt). Les baies, en files serrées et de petite taille, présentent une ouverture sans ébrasement, ce qui repousse les vitraux au fond d’une loge obscure. Cette disposition est archaïque. La porte qui ouvre sur le bras gauche du transept est décorée d’élégants motifs floraux et géométriques.

L'intérieur

La nef

Les grandes arcades, à arc brisé, de la nef, dans le style roman bourguignon, occupent deux tiers de l'élévation, le tiers restant étant occupé par une arcature aveugle surmontée de la rangée des fenêtres hautes. C’est une disposition inspirée de l’église de Cluny qui elle-même trouve sa source dans l’imitation des portes gallo-romaines d’Autun. Ces dernières sont surmontées d’arcatures ouvertes, d’une hauteur égale à la moitié de celle des portes.

De même que dans l’immense édifice que fut Cluny III, dans chaque travée, trois baies, tantôt aveugles tantôt ouvertes sur les combles des bas côtés, sont surmontées de trois fenêtres hautes, de taille identique, entourées d’une arcature. On ne peut s’empêcher de songer au modèle architectural des trois portes de chaque mur de la Jérusalem céleste, telle que Saint Jean la décrit dans l'Apocalypse, à moins qu'il ne s'agisse de rappeler la Trinité. De même, les niveaux d’arcades sont trois, il y a trois travées dans la nef, et trois piliers superposés entre chaque travée. Ces piliers sont disposés en chiasme : une série de pilastres élevés est prolongée en hauteur par des pilastres aux écoinçons des arcs doubleaux, les deux pilastres ainsi superposés sont nettement séparés par le chapiteau du pilastre inférieur et la base de celui qui le surmonte. Par contre, les deux rangées d’arcatures sont reliées par un même pilastre, simplement séparé en deux par la bague de la moulure entre les deux étages d’arcatures.

Les différents niveaux sont soulignés, soit par des cordons moulurés continus (sous l’arcature aveugle du deuxième niveau), soir par une corniche soutenue par des modillons (sous les fenêtres hautes).

Le chœur avec déambulatoire et ses absides

On compte trois chapelles rayonnantes (il y en avait cinq à Cluny). Comme dans l’abbatiale de Cluny des XIe et XIIe siècles, le déambulatoire est nettement plus étroit que les bas côtés correspondants qui jouxtent le chœur, et il existe une forte dénivellation entre l’abside et le déambulatoire, d’une part, et entre le chœur et ses collatéraux d'autre part.

Les chapiteaux

Ils sont principalement décorés de feuilles d’acanthe mais on y trouve trois chapiteaux historiés d’interprétation délicate et quelques chapiteaux à animaux.

  • Deux chapiteaux à aigles  : l’aigle est l’image de l’âme s’élevant au-dessus des contingences terrestres. Équivalent spirituel du pouvoir temporel du lion, l’aigle est un oiseau solaire (le roi des oiseaux). L’apôtre Jean a été identifié à l’aigle de l’Apocalypse.
  • Sept chapiteaux à lion : le lion symbolise le pouvoir royal, la puissance et l’honneur dans le monde matériel. Lié au soleil en astrologie, il l’est dans la symbolique romane. Enfin l’évangéliste Marc a été identifié au lion de l’apocalypse. On dit parfois de Jésus qu’il est le lion de Juda.
  • Trois chapiteaux à griffons : le griffon : certainement d’origine perse, c’est un lion à tête d’aigle, qui est dès lors doublement solaire et qui relie l’âme spirituelle (aigle) à la puissance matérielle (lion). Il associe le ciel et la terre.
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