Basilique du Sacré-C?ur de Montmartre - Définition

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Introduction

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
48° 53′ 13″ Nord
       2° 20′ 35″ Est
/ 48.88694, 2.34306
 
Pays France  France
Région Île-de-france
Département Paris
Ville Paris XVIIIe
Culte Catholique romain
Type Basilique
Rattaché à Archidiocèse de Paris
Début de la construction 1875
Fin des travaux 1919
Style(s) dominant(s) Éclectique
Classé(e) Monument historique

La basilique du Sacré-Cœur, dite du Vœu national, située au sommet de la butte Montmartre, est un édifice religieux parisien majeur, dont la construction fut décrétée par une loi votée par l'Assemblée nationale en juillet 1873. Avec plus de dix millions de pèlerins et visiteurs par an (en 2006), c'est le second monument de France le plus visité après la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Origine de la construction

Montmartre, colline sacrée

L'église Saint-Pierre à gauche du Sacré-Cœur

Depuis toujours la colline de Montmartre a été un lieu de culte : paganisme gaulois supposé puis temples gallo-romains dédiés à Mercure et probablement à Mars ; culte chrétien après le martyr de l'évêque Denis au IIe siècle, construction au XIIe siècle siècle de l'église Saint-Pierre, parmi les plus anciennes de Paris, pour l’abbaye royale de Montmartre par le roi Louis VI et sa femme Adélaïde de Savoie.

Le vœu national

A l'automne 1870, au cœur de l’« année terrible », un notable parisien, Alexandre Legentil, prononce le vœu dont la réalisation sera le Sacré-Cœur plusieurs décennies plus tard.

« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore. En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l'Église et du Saint-Siège, et contre la personne sacrée du Vicaire de Jésus-Christ nous nous humilions devant Dieu et réunissant dans notre amour l'Église et notre Patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés. Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes ainsi que les secours extraordinaires, qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France. Nous promettons de contribuer à l'érection à Paris d'un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. »

La forte personnalité de Legentil dans le paysage catholique parisien et ses nombreuses relations ont permis au projet d'acquérir une dimension nationale.

Le vote de l'Assemblée nationale

Les promoteurs de la construction du Sacré-Cœur font appel fin 1872 à l'Assemblée nationale afin que l'église soit reconnue comme étant d'utilité publique. C'était le seul moyen semblant possible pour acquérir les terrains nécessaires, propriétés de la ville et de nombreux particuliers. La loi d'utilité publique est voté le 24  juillet 1873 par 382 voix sur 734.

Elle offre à l'archevêque de Paris la possibilité de se porter acquéreur des terrains sur la colline de Montmartre par voie d'expropriation si nécessaire. Il est aussi prévu que l'église « sera construite exclusivement avec des fonds provenant de souscriptions » et « sera à perpétuité affectée à l'exercice public du culte catholique ».

Le programme architectural

En 1873, le comité de l'Œuvre du Vœu National et le cardinal de Paris décident que le choix de l'architecte se fera par concours. A cet effet, un programme est rédigé à l'intention des candidats. Certains éléments sont imposés : le site, un budget limité à sept millions de francs, une crypte, une statue monumentale du Sacré-Cœur très visible et placée à l'extérieur.

Soixante-dix-huit projets sont rendus par quatre-vingt-sept concurrents regroupés en soixante-seize équipes. Six Grands prix de Rome figurent notamment parmi les candidats

Choix de l'architecte

L'architecte Paul Abadie (mort en 1884) gagne le concours de la construction du Sacré-Cœur.

La souscription nationale

La basilique a été majoritairement financée par de très nombreux Français dans le cadre d'une souscription nationale où il n'est pas demandé au fidèle de verser une somme importante mais ce qui lui est possible.

Au total, près de quarante-six millions de francs sont récoltés en un demi-siècle par les dons de près de dix millions de fidèles.

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