Le caribou de Peary est désigné par le COSEPAC comme « en voie de disparition ». D'après ce comité, cette sous-espèce a subi un déclin de près de 72% au cours des trois dernières générations (60 ans). Plus désolant encore, la population ouest du « haut Arctique », a subi un déclin de 95 % entre 1961 et 1987. Cette sous-population est passée de 24 000 à 1 100 individus. La sous-espèce doit son déclin au fait que d'importantes périodes de verglas empêchent les caribous de se nourrir, alors plusieurs meurent de faim, faute de nourriture, pendant la saison hivernale. On prévoit bientôt son extinction de la planète. Cette sous-espèce est maintenant protégée par la loi au Canada, sous la LEP (loi sur les espèces en péril).
Des initiatives locales ont été mises en place par les communauté éloignées, mais en vain : elles n'empêchent pas son déclin.
Il existe trois populations distinctes au Canada du caribou de Peary. Soit celle du « bas Arctique », du « haut Arctique » et celle de « l'île Banks ». Il faut comprendre qu'en 1979 le COSEPAC considérait en une seule unité ces trois populations (Rangifer tarandus pearyi) et la population de Dolphin-et-Union du Rangifer tarandus groenlandicus. Il était considéré comme « espèce menacée ». Une révision fut faite en 1991 pour permettre la division de cette unité en trois, soit les trois populations; celle du « bas Arctique » (pas le même groupe qu'aujourd'hui), du « haut Arctique » et celle de « l'île Banks ». Elles étaient respectivement désignées « en voie de disparition », « en voie de disparition » et « menacée ». En 2004, une 2e révision fut effectuée et une partie de la population du « bas Arctique » est maintenant sous la bannière de la population Dolphin-et-Union de Rangifer tarandus groenlandicus.
La conservation de ce caribou commence, tout d'abord, par la prise de conscience des communautés locales de la fragilité de cette sous-espèce. La communauté Inuvaluit l'a bien compris et on exerce un rôle de leadership en ce sens. De plus, depuis 1993 le comité de chasseurs et trappeurs Ulukhaktok a entrepris de ne plus traquer le caribou de Peary au-delà du nord-ouest de l'île Victoria afin de préserver cette sous-espèce.
Depuis 1960 on s'intéresse au Caribou de Peary et on étudie ses populations. Dans les territoires du Nord-Ouest, on note une décroissance notable depuis ces années.
Cette population est désignée comme « en voie de disparition » sous la LEP.
Cette population est désignée comme « menacée » sous la LEP.
La population de l'île Banks est celle qui est la plus étudiée par les scientifiques. Cette population, qui était évaluée à 12 000 têtes en 1972, a chuté jusqu'à 1 018 individus en 1972. Malgré tout, cette faible population tient à être stable avec 1 196 individus en 2002. Celle-ci est désignée comme « en voie de disparition » sous la LEP.