La porte d'entrée principale s'ouvre dans celui des murs de la structure octogonale qui est orienté exactement vers l'est, c'est-à-dire en face du point où le soleil se lève lors des équinoxes de printemps et d'automne. On y accède maintenant par l'intermédiaire de deux volées d'escaliers symétriques « en tenaille » disposées sur les côtés de l'entrée, et reconstruites en 1928.
À la différence de la simple entrée secondaire sur la face opposée (orienté vers l'ouest) du bâtiment, constituée d'un simple portail en arc d'ogive, l'entrée principale est décorée de deux colonnes cannelées qui soutiennent un faux linteau au-dessus duquel se détache un fronton de forme triangulaire.
Toutes les parois présentent deux fenêtres : une à simple baie correspondant au rez-de-chaussée, et une à deux arcs au deuxième étage, pas toujours verticalement alignées. Cette règle n'est pas respectée sur les faces occidentales et orientales, où sont percées les deux portes, et qui n'ont pas de fenêtre du rez-de-chaussée, et la face nord, qui présente une fenêtre à trois arcs au deuxième niveau. De plus, des meurtrières dans les parois des tourelles donnent de la lumière aux escaliers en colimaçon aménagés à l'intérieur.
D'un point de vue structurel, il est important de noter que les murs du bâtiment principal, entre les tourelles, émergent directement du sol, tandis que les tourelles présentent un soubassement, dont le sommet est mis en valeur par une corniche de style gothique.
L'édifice a un plan octogonal, avec à chacun des huit sommets de l'octogone une tourelle elle-même octogonale. Sur sa paroi extérieure, chaque mur mesure 10,30 m de tourelle à tourelle, et chaque tourelle a un diamètre de 7,90 m, soit 2,70 m de côté. La cour interne est un octogone irrégulier, dont les côtés varient entre 6,89 m et 7,83 m. Son diamètre est de 17,85 m. Le château dans son ensemble a un diamètre de 51,90 m. Les tours sont hautes de 24 m, et dépassent de peu la hauteur des murs de la cour intérieure, avec 20,50 m.
L'espace intérieur est réparti sur deux étages, qui surplombent le terrain environnant de 3 et 9,5 m respectivement. Les pièces trapézoïdales sont séparées par des murs joignant les arêtes de l'octogone interne et les arêtes de l'octogone extérieur, où sont placées les tourelles. Le problème de la couverture des chambres est résolu en divisant le trapèze initial en un carré central et deux triangles latéraux. Le carré central est couvert d'un Voûte d'arêtes, alors que les deux triangles latéraux sont couverts de deux quartiers de Voûte en berceau pour chaque chambre. Au centre de chaque voûte d'arêtes, à l'intersection des nervures, une clé de voûte dépasse de l'intrados, différente dans chaque pièce.
Les nervures n'ont pas de fonction porteuse, mais seulement une fonction décorative. Les voûtes en berceau sont construites parallèlement au mur extérieur de la pièce en question. Bien qu'adjacents, les deux types de voûtes utilisés sont complètement indépendants : à leur intersection en effet, on peut remarquer que la courbure présente une discontinuité, provoquée par un décalage dans la composition des deux couvertures contiguës.
Le plan d'appui de la voûte est souligné par une corniche, soutenue par le chapiteau au sommet des colonnes porteuses. La communication entre l'étage inférieur et l'étage supérieur est assurée par les escaliers en colimaçon, qui ne sont pas présents dans chacune des huit tours. Ces escaliers montent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Ils comprennent chacun 44 marches trapézoïdales, chacune constituée d'une pierre d'un seul tenant, qui émergent d'une colonne centrale d'un diamètre d'environ 22 cm.
L'étage supérieur, bien que calqué sur la structure de l'étage inférieur, est plus raffiné et plus orné : les nervures qui soulignent les voûtes sont plus élancées, et chaque salle est largement éclairée par la présence de fenêtres à deux ou, des un cas, à trois arcs. La particularité de ces fenêtres est la présence de marches et d'une banquette de chaque côté de la baie. Le long des murs de chaque salle court une banquette qui passe en dessous de la base des colonnes.
À l'intérieur du château, une attention particulière doit être portée au mécanisme de manœuvre de l'antique volet roulant qui fermait la porte principale, visible avec tous les évidements nécessaires, à l'intérieur du mur porteur, pour le passage des chaînes qui le soutenaient.