Cathédrale Saint-François-de-Sales | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Ville | Chambéry |
Culte | Catholique romain |
Type | Cathédrale |
Rattaché à | évêché de Chambéry |
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La cathédrale Saint-François-de-Sales est la cathédrale métropole de la ville Chambéry, en Savoie. Son emplacement se trouve dans le centre historique de la ville de Chambéry, entre la place Saint-Léger et la rue de la Croix-d'Or. La place du parvis est appelé place Métropole.
Son édification remonte au XVe siècle sur la place Métropole pour l'ordre des Franciscains. Ancienne chapelle franciscaine édifiée au XVe siècle, elle ne devint cathédrale qu'en 1779 à l'occasion de la création de l'évêché de Chambéry.
La façade principale, d'une simplicité propre à une église franciscaine, laisse apparaître clairement la structure de l'édifice : une nef centrale assez élevée (23 mètres sous voûtes), flanquée de bas-côtés. La construction n'a pas la grandeur d'autres cathédrales pour des raisons techniques : le sous-sol étant fortement marécageux, la tradition rapporte qu'il fallut planter pas moins de 30 000 pilotis de mélèze. De l'intérieur, le volume est cependant assez impressionnant par la longueur, plus de 70 mètres, sur 34 de largeur. Il n'y a pas de transept. La particularité la plus frappante réside dans l'architecture du bas-côté et des chapelles latérales du côté sud (à droite en regardant vers le chœur). Une seule voûte assez complexe couvre à la fois la chapelle et le bas-côté. Les chapelles sont polygonales, ce qui donne à l'extérieur une succession inhabituelle de contreforts d'angles. Elles se poursuivent jusqu'à la chapelle axiale de l'abside, au nombre de neuf au total. Du côté nord, les deux chapelles de l'abside sont aveugles, ainsi que la suivante qui est la salle du Trésor, à la base du clocher. Puis viennent des chapelles latérales de plan rectangulaire et de faible profondeur, adossées au cloître.
La cathédrale abrite le plus vaste ensemble de peintures en trompe-l'œil d'Europe (près de 6 000 m2), ainsi qu'un diptyque en ivoire du XIIe siècle d'inspiration byzantine. Après la révolution piémontaise de 1821, le duc Charles-Félix de Savoie fait venir de nombreux artistes. Les peintures en trompe-l'œil sont déjà une des spécialités de Chambéry. Fabrizio Sevesi a réalisé un premier trompe-l'œil dans le chœur de la cathédrale en 1810. Puis entre 1834 et 1835, l'artiste « officiel » Casimir Vicario peint l'ensemble des murs et des voûtes dans le style gothique flamboyant. Sur les voûtes, il fait apparaître le ciel à travers les remplages gothiques. Enfin en 1885, Bernard Sciolli peint, dans un style différent, le chœur, le déambulatoire, les chapelles du bas-côté droit et la chapelle canoniale. Les restaurations ultérieures rétabliront les peintures de Sevesi dans le chœur, et de Vicario ailleurs. Seule la chapelle canoniale conserve les décorations de Sciolli.
L'orgue de la cathédrale est classé monument historique. Il fut construit en 1847 par le facteur d'orgues Augustin Zeiger. Cet alsacien d'origine a conçu cet instrument en suivant les principes du théoricien allemand Töpfer qui préconisait l'usage de tuyaux dont le calcul des diamètres permet d'enrichir le médium, qui est une région sonore plus perceptible pour les auditeurs. Augustin Zeiger a construit un orgue de style romantique comme cela se pratiquait au XIXe siècle. Cet orgue fit l'objet de nombreuses inventions par cet artisan. Il y mis en place une boîte expressive complexe, un levier démultiplicateur pour le décollement des soupapes, une voix humaine modulable... Un an plus tard, en 1848, il décida d'agrandir l'orgue par l'adjonction d'un gigantesque positif de dos, premier clavier de 56 notes. Durant 20 ans, l'instrument ne connut pas de modifications avant celle du neveu d'Augustin Zeiger, qui restaura l'orgue tout en y apportant de nombreuses modifications. L'instrument subira une importante modification en 1895 par le facteur lyonnais Charles Michel Merklin. Il dota l'orgue d'une machine pneumatique Barker pour pallier la dureté du toucher des claviers. Le siècle suivant, en 1960, un marché de restauration de l'instrument, est lancé. C'est le facteur parisien Gonzalez qui décrocha le marché, l'artisan n'eut aucun concurrent. Il électrifia la transmission des claviers tout en demeurant dans un esprit néo-classique. L'instrument fut classé monument historique en 1988.