Cathédrale Saint-Pierre de Saintes - Définition

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Pèlerinage

La cathédrale est le siège d'un pèlerinage à Notre-Dame-du-Miracle, dont la statue est située à la croisée du transept. Ce culte d'origine médiévale fait suite à une apparition présumée de la vierge dans la cathédrale. Demeuré vivace jusqu'à la révolution, le culte est solennellement réintroduit le 8 décembre 1954 par l'évêque coadjuteur du diocèse de La Rochelle et Saintes, Xavier Morilleau.

Description générale

Le clocher de la cathédrale, d'aspect massif, domine le paysage urbain de ses 58 mètres.
Le clocher de la cathédrale Saint-Pierre domine le centre historique de Saintes.
Le portail occidental est représentatif de la sculpture gothique tardive dans le sud-ouest de la France.
L'intérieur actuel de la cathédrale se caractérise par la sobriété de ses lignes.

L'un des éléments les plus remarquables de la cathédrale Saint-Pierre est son clocher-porche, lequel domine le paysage urbain de l'ancienne capitale saintongeaise. Dominant les toits de la ville de près de 58 mètres, il devait à l'origine supporter une flèche en pierre qui l'aurait fait culminer à 96 mètres. Demeuré inachevé à la suite des guerres de religion, il est couvert d'un dôme en cuivre lui conférant une silhouette atypique. Un escalier à vis torte datant du XVe siècle permet de rejoindre la plate forme sommitale.

Le portail occidental est formé d'une ogive à quatre voussures sur lesquelles se déploient des représentations d'anges, d'apôtres et de figures de l'ancien testament.

La nef de quatre travées a été sévèrement endommagée durant les guerres de religion. Reconstruite au deux tiers de sa hauteur initiale dans la dernière partie du XVIe siècle, elle a perdu son triforium et ses voûtes à croisée d'ogives. Une charpente laissée apparente couvre l'ensemble depuis 1926. La nef est bordée de bas-côtés eux-mêmes cantonnés de chapelles latérales couvertes d'une voûte sexpartite. De larges baies à remplage flamboyant rappellent l'édifice du XVe siècle.

Installé sur une tribune dominant la nef, les grandes-orgues ont été placées dans la cathédrale en 1626. Œuvre de l'organier Jehan Ourry, elles ont été reprises au XVIIIe siècle. Les dimensions du buffet sont de 3 mètres 34 de hauteur sur 6 mètres 24 de largeur et 1 mètre 57 de profondeur. Il se caractérise par un décor rocaille comprenant une statue du roi David jouant de la harpe.

Le buffet est classé monument historique depuis 1943, l'orgue en lui-même l'est depuis 1973.

Les deux bras du transept sont couverts de coupoles sur pendentifs. Si le croisillon nord a été en grande partie reconstruit au XIVe siècle, puis au XVIe siècle, le croisillon sud date essentiellement du XIIe siècle. Il s'agit de l'unique vestige de la cathédrale romane érigée par Pierre de Confolens. Une enfeu du XIIIe siècle est établi dans le mur sud.

Tandis que l'absidiole du croisillon sud a été conservée, accueillant un retable du XVIIIe siècle, celle du croisillon nord a été abattue durant le saccage de la cathédrale par les armées réformées.

Le croisillon sud permet l'accès au cloître canonial, l'un des rares de ce type à être conservé en France. Seules subsistent de nos jours les galeries sud et ouest, lesquelles accueillent quelques pierres tombales de chanoines.

Un bâtiment annexe permet également d'accéder au trésor de la cathédrale, l'un des plus importants de la région Poitou-Charentes. Parmi les pièces exposées se trouvent un calice en argent ciselé du XVIIIe siècle, réalisation de l'orfèvre François-Daniel Imlin, un tableau du XVIIIe siècle représentant la conversion de Sainte Eustelle, un crucifix en argent présentant un décor rocaille daté de 1776, ou encore des burettes en porcelaine du XVIIIe siècle.

Le chœur de la cathédrale est couvert d'une voûte lambrissée en forme de coque de navire renversée. Bordé d'un déambulatoire, il ne conserve que quatre des quinze chapelles rayonnantes d'origine, les autres ayant été démolies par les huguenots. Parmi les chapelles subsistantes, la chapelle axiale - dite chapelle de la Psalette - intègre des éléments du gothique tardif et des motifs préfigurant la Renaissance. Réalisée entre 1515 et 1520, elle abrite les tombeaux de deux doyens du chapitre.

L'élément central du chœur est le ciborium, réalisé au XIXe siècle à partir de matériaux récupérés du mobilier de l'abbaye aux dames. Il se compose de quatre colonnes de marbre rouge supportant un entablement en forme d'hémicycle. Offertes à la cathédrale par Napoléon Bonaparte, alors premier consul, elles ne sont assemblées de manière à former un maître-autel à baldaquin qu'en 1822 du fait de la précarité des finances de l'église à cette époque. Réalisé par le marbrier Penaud, le maçon Morisson, l’ébéniste Fragnaud et le peintre doreur Riche, l'œuvre est achevée en 1826.

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