Cathédrale Saint-Pierre de Saintes - Définition

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Introduction

Cathédrale Saint-Pierre de Saintes
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
45° 44′ 40″ Nord
       0° 37′ 55″ Ouest
/ 45.744444, -0.631944
 
Pays France  France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Ville Saintes
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Diocèse de La Rochelle et Saintes
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVIIe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique flamboyant
Protection Monument historique
Localisation

 

 

Cathédrale Saint-Pierre de Saintes

La cathédrale Saint-Pierre est l'un des principaux édifices religieux de Saintes, deuxième plus grande agglomération du département de la Charente-Maritime, en France.

La cathédrale est le siège du diocèse de Saintonge jusqu'en 1802, date à laquelle ce dernier est rattaché à celui d'Aunis, établi à La Rochelle. Déchue de son titre de cathédrale, celui-ci lui est rendu par un bref pontifical du pape Pie IX le 22 janvier 1852, lequel institue le diocèse de La Rochelle et Saintes.

La cathédrale Saint-Pierre est classée monument historique depuis 1862. Le cloître canonial qui lui est attenant est classé monument historique à son tour le 9 juin 1937.

Historique

La cathédrale actuelle succède à un sanctuaire paléochrétien érigé sous l'épiscopat de l'évêque Palladius au VIe siècle. Au XIe siècle, ce dernier est ravagé par un incendie. Quelques années plus tard, l'évêque Pierre de Confolens (1112-1127) fait dresser les plans d'un nouvel édifice dont seul témoigne le croisillon sud, doté d'une coupole sur pendentifs et de murs doublés d'arcades en plein cintre à l'extérieur. Au XIIIe siècle, on adjoint à la cathédrale un cloître canonial et le logis des chanoines.

À l'aube du XVe siècle, la cathédrale romane est cependant dans un profond état de délabrement. En 1420, l'effondrement partiel de ses voûtes cause la mort d'un homme, ce qui détermine les autorités religieuses à envisager la reconstruction totale de l'édifice. Les travaux débutent peu après, durant l'épiscopat de l'évêque Guy II de Rochechouart.

Au sanctuaire roman succède un édifice de style gothique flamboyant, toujours en chantier lors de la visite du roi Louis XI en 1472. La nouvelle cathédrale s'élève alors sur trois niveaux, un triforium marquant la limite entre les arcades et les fenêtres hautes. La trace d'un toiture à comble haut est toujours visible de nos jours à l'arrière de la tour. Atteignant presque l'horloge, son faîte atteignait les 39 mètres de hauteur.

Exception faite du clocher, l'édifice est presque achevé lorsque éclatent les guerres de religion. En 1568, les troupes huguenotes conduites par François de Coligny d'Andelot saccagent la cathédrale, martelant le portail et brisant en deux la statue de Charlemagne située à droite de celui-ci. De même, une partie des chapelles rayonnantes du chœur sont détruites ou mutilées et le mobilier est pillé. Après quoi, ordre est donné de saper les piliers de la nef, provoquant son effondrement.

La reconstruction de la nef intervient dès 1585. Cependant, faute de moyens, celle-ci n'est reconstruite qu'aux deux tiers de sa hauteur initiale, ce qui explique la présence d'arcs-boutants donnant sur le vide. Les voûtes à croisée d'ogives ne sont pas remontées, mais remplacées par une voûte d'arêtes en brique (ôtée en 1926). Seuls les collatéraux sont de nouveau dotés de voûtes à croisée d'ogives. Une seconde campagne de reconstruction intervient sous l'épiscopat de Louis II de Bassompierre (1648-1676) et de son successeur Guillaume V Du Plessis de Gesté (1677-1702). Le chœur est ainsi reconstruit à partir de 1660 et doté d'une voûte lambrissée évoquant une coque de navire renversée. Recouverte d'un enduit en plâtre, elle est dégagée au cours d'une campagne de restauration menée dans les années 1970.

La cathédrale ne souffre pas de la période révolutionnaire. Il n'en est pas de même pour le prélat qui est à sa tête depuis 1781. En 1791, l'évêque Pierre-Louis de la Rochefoucauld est arrêté pour avoir refusé de prêter le serment constitutionnel. Emprisonné à la prison des Carmes avec plus d'une centaine d'autres ecclésiastiques, il est l'une des victimes des massacres de septembre, le 2 septembre 1792.

En 1802, le diocèse de Saintes est supprimé et rattaché à celui de La Rochelle. Par un bref pontifical du pape Pie IX en 1852, le diocèse est rebaptisé diocèse de La Rochelle et Saintes et le titre de cathédrale est rendu à l'édifice. En 1871, elle obtient en outre le titre de basilique mineure.

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