Cathédrale d'Elne Elna | |||
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Nom local | Seu Santa Eulàlia i Santa Julia | ||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Languedoc-Roussillon | ||
Département | Pyrénées-Orientales | ||
Ville | Elne | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | ancienne Cathédrale, aujourd'hui église paroissiale | ||
Rattaché à | Évêché de Perpignan | ||
Début de la construction | XIe siècle | ||
Fin des travaux | XIIIe siècle, remaniements aux XIVe siècle et XVe siècle. | ||
Style(s) dominant(s) | Roman, Gothique | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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La cathédrale Sainte-Julie-et-Sainte-Eulalie d'Elne est le siège de l'évêque d'Elne dont le diocèse recouvrait les comarques de Catalogne du Roussillon, du Vallespir et du Conflent à sa création en 571. Elle domine la ville et ses environs depuis l'éminence sur laquelle elle est bâtie, aujourd'hui "ville haute". Construite aux XIe siècle et XIIe siècle, monument majeur de l'art roman catalan, elle fut le siège de l'évêché de cette partie septentrionale de la Catalogne du VIe siècle jusqu'en 1602, lorsqu'il fut transféré à Perpignan. Elle est dédiée à sainte Julie et à sainte Eulalie de Mérida.
Le cloître est classé monument historique depuis 1840, l'église depuis 1875.
L'actuel édifice fut vraisemblablement commencé au début du XIe siècle, succédant à une précédente consacrée en 916 et à d'autres construites depuis la création de l'évêché. En 1042 une donation d'un particulier est attestée (d'un montant de 10 mancusi), puis une autre de la comtesse de Barcelone Ermessinde de Barcelone quelques années plus tard (en 1057).
En 1069 l'autel majeur est consacré, comme l'atteste encore l'inscription de la table d'autel encore conservée de nos jours dans l'abside principale. Cependant le chantier se poursuit jusqu'à la fin du XIIe siècle, voire au XIIIe siècle. En témoigne les changements de partie dans la construction de la nef dont la voûte en berceau n'est pas d'un style homogène.
La tour avec le grand clocher date du XIe siècle ainsi que le portail de marbre. Il porte encore des traces d'incendies datant de la prise de la ville par les troupes de Philippe le Hardi en 1285. Le talus à la base de la tour est un renforcement réalisé en 1415 par l'architecte majorquin Guillem Sagrera.
Aux XIVe siècle et XVe siècle on perce le mur gouttereau méridional de la nef pour établir des chapelles latérales de style gothique et voûtées sur croisée d'ogives. On entreprend également la construction d'un vaste chevet gothique à sept chapelle rayonnantes de 1317 à 1336 pour remplacer le choeur roman. Mais l'essor de la ville de Perpignan sous les rois de Majorque, qui entreprennent la construction de la future cathédrale Saint-Jean-Baptiste, marque le déclin de la ville d'Elne et le projet est abandonné. Seules les bases des murs seront élevées.
Au XVIIIe siècle, on élève un autel classique dans l'abside de l'église au détriment de son organisation romane. L'édifice subit quelques réfections au XIXe siècle, avec notamment l'agrandissement des fenêtres de l'abside majeure pour faire entrer plus de lumière dans un édifice au demeurant très sombre (seules les fenêtres des chapelles gothiques y apportent un surplus de lumière).