Un certificat électronique est une carte d'identité numérique dont l'objet est d'identifier une entité physique ou non-physique. Le certificat numérique ou électronique est un lien entre l'entité physique et l'entité numérique (Virtuel). L'autorité de certification fait foi de tiers de confiance et atteste du lien entre l'identité physique et l'entité numérique. Le standard le plus utilisé pour la création des certificats numériques est le X.509.
Le principe de fonctionnement des certificats électroniques est basé sur le chiffrement d'informations et sur la confiance. Pour cela, il existe deux méthodes de chiffrement :
Cette méthode est la plus simple à comprendre : si Anne (A) veut envoyer un message chiffré à Bob (B) elle doit lui communiquer un mot de passe (Clé). Comme l'algorithme de chiffrement est symétrique, on a la relation suivante :
MessageCodé = Chiffrement(Clé, Message)
Ainsi, Anne peut aussi décoder un message en provenance de Bob avec la même clé. La situation peut cependant devenir complexe, si Anne doit envoyer un message codé à Bob et à Charlie mais qu'elle ne souhaite pas donner la même clé à Charlie. Plus le nombre de personne est grand, plus il est difficile de gérer les clés symétriques.
Cette méthode fait appel aux mathématiques. La propriété des algorithmes asymétriques est qu'un message codé par une clé publique n'est lisible que par le propriétaire de la clé privée correspondante. A l'inverse, un message chiffré par la clé privé sera lisible par tout ceux qui possèdent la clé publique. Ainsi la clé privée de Anne permet de prouver qu'elle est l'auteur d'un message, alors que sa clé publique préservera le contenu du message à destination d'Anne car il ne sera lisible que par celle-ci.
Un certificat est un fichier permettant de contenir la clé publique ainsi que d'autres informations. Le certificat ajoute une notion de confiance à un référant, générateur du certificat racine.
L'autorité d'enregistrement et de certification (repère A) recense et contrôle l'utilisation des certificats. Il possède une liste (repère B) des certificats révoqués.
Le principe de fonctionnement est le suivant:
Les certificats électroniques peuvent être utilisés dans différentes applications informatiques dans le cadre de la sécurité des systèmes d'information pour garantir :
Dans certains cas, le certificat peut être associé à l'élément « identifiant » des registres de métadonnées (10e élément dans le Dublin Core) pour l'interopérabilité.
Les certificats sont très largement utilisés sur les sites de e-commerce, webmails ou autres sites sensibles (banques, impôts, etc.) Plusieurs niveaux de chiffrement existent et plusieurs fonctionnalités associés rendent la compréhension des certificats complexe.
Ce sont les certificats classiques, qui existent depuis plusieurs années. Le chiffrement varie entre 40 bits et 256 bits. Cela est dû en partie à la capacité des navigateurs et à la législation en vigueur. Généralement, les sociétés éditrices de certificats proposent 40 bits ou 128 bits garantis.
Ce sont les certificats qui sont pris en charge dans les navigateurs récents et qui permettent l'affichage d'un fond vert (indiquant ainsi un site de confiance garantie). L'abréviation EV signifie "Extended Validation".
Appelés certificats omnidomaines ou "wildcard", ils permettent de certifier un domaine complet : *societe.fr → www.societe.fr, www.public.societe.fr, societe.fr, etc
Ils sont utilisés par les hébergeurs qui doivent fournir plusieurs domaines sur une seul adresse IP. @IPserveur → www.societe.fr, www.compagnie.fr, www.entreprise.com, ...
L'utilisation des certificats pour chiffrer, ou signer des courriels se fait en utilisant le standard S/MIME qui permet l'encapsulation des données cryptographiques dans le format MIME des courriels.
Lorsqu'un utilisateur est certifié, une icône permet généralement de le savoir :
Leur utilisation est controversée, car la signature est ajoutée comme élément supplémentaire au contenu du courriel. Par conséquent, l'utilisation de certificats sur des listes de diffusions peut résulter en l'invalidation de la signature, du fait des modifications effectuées par le moteur traitant la liste.
De plus, de nombreuses messageries en ligne (ou « webmails ») et clients de messagerie ne gèrent pas le format S/MIME, ce qui perturbe parfois les utilisateurs voyant une pièce jointe « smime.p7m » apparaître dans leurs messages.
Dans le cadre des messageries en ligne, une problématique supplémentaire est en cause, celle de la confiance dans l'opérateur. En effet, utiliser son certificat sur un webmail implique obligatoirement que le fournisseur de ce service partage les éléments secrets du certificat (clé privée et mot de passe), sans quoi il ne peut réaliser la signature, ou le cryptage. Et cela implique qu'il doive aussi fournir un moteur de cryptographie.