Chapelle de Kermaria an Iskuit - Définition

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Introduction

La chapelle et le calvaire, vus du sud.

Située dans le hameau de Kermaria en Plouha (Côtes-d'Armor), la chapelle de Kermaria an Iskuit (ou Kermaria an Isquit) se dresse au milieu de la campagne. Elle a été bâtie au XIIIe siècle. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 3 juillet 1907.

Architecture

La chapelle est formée d'une nef centrale à sept travées, flanquée de deux bas-côtés. Le chœur, orienté à l'est, est à trois pans coupés. Au sud, une chapelle privative forme l'amorce d'un bras de transept. Au niveau de la troisième travée s'ouvre, également sur la façade sud, le porche.

Les quatre travées côté ouest sont datées du XIIIe siècle, les trois autres travées, la chapelle privative et le porche sont du XVe siècle. La tour qui surplombe le pignon ouest est coiffée d'une flèche en charpente et couverte d'ardoises, elle porte la date de 1702. Le chœur a été construit entre 1720 et 1721.

Le porche. De part et d'autre, les deux niches, aujourd'hui vides.
Les six statues côté est.
Les six statues côté ouest.


Le porche
Il s'ouvre sur une large baie en ogive, supportée de part et d'autre par de fines colonnettes. À l'intérieur, les parois abritent les statues en bois polychrome des douze apôtres, dans des niches pour les six du côté est. À l'extérieur, deux niches surmontées de dais recevaient encore au début du XXe siècle les statues de saint Pierre et saint Paul, très abimées par le temps. Au 1er étage, un édifice rectangulaire entouré par une fine balustrade servait de secrétairerie et aussi d'auditoire : le seigneur de Lizandré-Kermaria y rendait la justice et recevait l'hommage de ses vassaux.

La porte intérieure du porche est surmontée par une Vierge en pierre polychrome. La voûte est à deux travées, décorée d'anges peints a fresco.

La façade ouest.

L'extérieur de la chapelle
La porte principale, sur la façade ouest, est datée du XIIIe siècle. Le bas-côté nord montre la trace du raccordement des travaux du XIIIe siècle et de l'agrandissement du XVe siècle. De part et d'autre du chevet, et sur la chapelle privative, des gargouilles du XVIe siècle sont finement sculptées.

La nef. Sous la voûte, de part et d'autre, la fresque de la Danse macabre.

La nef
Dans sa partie la plus ancienne, les travées sont rythmées par des piliers cylindriques massifs, dépourvus de base. Les arcs doubleaux sont portés par des chapiteaux non sculptés. Les trois travées récentes s'élèvent sur des colonnes octogonales plus fines, qui supportent les arcs directement sans chapiteau.

Les nefs sont voûtées en bois, les poutres d'entraits sont décorées d'engoulant sculptés dans la partie XVe siècle.

La nef aurait comporté un jubé en bois sculpté et peint, entre les quatrième et cinquième travées.

L'escalier de pierre conduisant à la secrétairerie est toujours en place, dans le collatéral sud.

La sacristie
La petite sacristie actuelle, dans le prolongement du collatéral nord vers le chœur, se prolongeait dans le chœur lui-même. Elle en était séparée par un maître-autel à retable montant jusqu'à la voûte.

Étymologie

Avant la construction du sanctuaire, le lieu-dit s'appelait Kergrist, le village du Christ. Aujourd'hui Kermaria (du breton ker, village), signifiant le village de Marie.

An Iskuit est à comprendre à partir du breton is (ou es) - kuit, « qui tire d'affaire, rescapé ».

Le vocable Itron Varia an Iskuit est à traduire par « Madame Marie qui tire d'affaire », « Madame Marie qui sauvegarde », et est à rapprocher du vocable liturgique Notre-Dame-des-Sept-Douleurs .

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