Le château d'Écouen est un château du XVIe siècle, situé dans le Val-d'Oise, qui abrite depuis 1977 le Musée national de la Renaissance.
Situé sur une butte offrant un panorama sur la plaine de France, le château d'Écouen, dans l'actuel Val-d'Oise, fut construit à partir de 1538 par le Connétable de France, Anne de Montmorency (au service de François Ier puis d'Henri II). Pour le bâtir, Montmorency fit raser la forteresse médiévale qui se dressait auparavant sur le site. Il s'agit de l'une des possessions du connétable qui a disposé de plus de 130 châteaux simultanément.
Le plan d'origine, dû à un architecte inconnu, en 1538, est un quadrilatère flanqué de quatre pavillons d'angle. En 1547, Anne de Montmorency fit appel à Jean Bullant pour achever l'aile Nord et construire le portique de l'aile Sud qui devait abriter les deux sculptures de Michel-Ange, l'Esclave mourant et l'Esclave rebelle, que le roi Henri II venait de lui offrir. Après l'exécution d'Henri II de Montmorency, en 1632, Louis XIII confisqua le château, puis le rendit à Charlotte d'Angoulême. L'aile ouest fut détruite en 1797, et fit place, en 1807, à une construction basse. Le château abrita, dès lors, une maison d'éducation de la Légion d'honneur.
Dans les années 1960, André Malraux décide d'y installer les collections Renaissance provenant de l'Hôtel de Cluny. L'ouverture du Musée national de la Renaissance date de 1977.
Seul musée en France consacré à la période, ses trente-deux salles muséographiques abritent notamment une collection d'orfèvrerie, don de la baronne Salomon de Rothschild en 1922, des céramiques ottomanes (Iznik), des émaux peints de Limoges, la collection d'armes d'Édouard de Beaumont, des terres cuites de Masséot Abaquesne, ainsi que l'ensemble des pièces de céramique de l'atelier de Bernard Palissy. Une des œuvres les plus remarquables du musée est la série de dix tapisseries consacrée à l'histoire de David et Bethsabée. Tissées à Bruxelles dans les années 1515-1520, elles auraient appartenu à Henry VIII d'Angleterre. On peut également admirer deux tapisseries datées de 1545-1546 d’après des cartons de Giulio Romano. Elles appartiennent à la série des huit tapisseries constituant la Tenture des Fructus Belli.