Château de Menars - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Château de Menars
Château de Menars

Période ou style Classique
Type Château
Architecte Ange-Jacques Gabriel, Jacques-Germain Soufflot
Début construction c. 1646
Fin construction c. 1775
Propriétaire initial Guillaume Charron
Destination initiale Habitation
Classement Classé MH (1949)

Latitude
Longitude
47° 38′ 20″ Nord
       1° 24′ 37″ Est
/ 47.639, 1.4103
  
Pays France  France
Région historique Touraine
Région Centre
Département Loir-et-Cher
Commune française Menars
 
Château de Menars

Le château de Menars est un château des XVIIe et XVIIIe siècles situé à Menars (Loir-et-Cher).


Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis février 1949.

Histoire

Vers 1646, Guillaume Charron, conseiller du Roi et trésorier général de l'Extraordinaire des Guerres fait bâtir à Ménars, dans un site superbe dominant la Loire, un château composé d'un corps de logis et de deux pavillons.

Son fils, Jean-Jacques Charron, président à mortier au Parlement de Paris et beau-frère de Colbert, en hérite en 1669. Il fait ajouter au château deux ailes inégales et agrandit considérablement le domaine que Louis XIV érige en marquisat en 1676.

En 1760, Ménars est acquis par Mme de Pompadour, qui charge l'architecte Ange-Jacques Gabriel de construire deux nouvelles ailes de part et d'autre des deux pavillons, pour remplacer celles édifiées au XVIIe siècle.

Pour briser l'uniformité de la façade, Gabriel couvre ces deux ailes de toits plats « à l'italienne ». De chaque côté de la cour d'honneur, il bâtit en outre deux pavillons : le pavillon de l'Horloge à droite, qui renferme les cuisines, reliées au château par un souterrain, et le pavillon du Méridien à gauche, où se trouve la conciergerie. Il dirige également d'importants travaux d'aménagement intérieur.

En 1764, à la mort de la marquise, le domaine passe à son frère, Abel-François Poisson de Vandières, marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi. De nouveaux travaux sont réalisés sous la direction de Jacques-Germain Soufflot. Côté cour, le corps de logis est doublé par un corps en rez-de-chaussée couvert à l'italienne, tandis que les ailes édifiées par Gabriel sont dotées de combles à la française.

Après 1830, le prince Joseph de Riquet de Caraman crée au château un établissement dénommé « Prytanée » qui vise à réunir des jeunes gens de conditions et de nationalités différentes pour leur donner une éducation commune. À cet effet, il fait bâtir un vaste établissement à l'est de l'avant-cour, en partie conservé, ainsi qu'une petite usine à gaz pour fournir le gaz d'éclairage au collège.

Jardins

Jean-Jacques Charron, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, fit aménager un parc à la française avec parterres, boulingrins, canal et pièces d'eau et deux avenues « plantées d'ormes à quatre rangs, l'une de six cents toises et l'autre de quatre cents » d'où la vue embrasse la Loire et la campagne alentour.

Un siècle plus tard, Marigny consacra tous ses soins à l'aménagement du parc dans lequel il présenta une partie de sa prestigieuse collection de sculptures. Devant le château, à la place de l'ancien étagement de parterres, il fit créer une large terrasse. Il mit les jardins au goût du jour en y faisant édifier de nombreuses fabriques.

Un jardin à l'anglaise fut créé dans le Bois-Bas, petit ravin situé à l'Ouest, que Marigny planta de bosquets d'arbres d'essences diverses, abritant des cabinets de treillage, dont l'un renfermait une célèbre machine hydraulique, conçue par le mécanicien Loriot.

Au bord de la Loire, un Désert fut aménagé dans une ancienne sablière et orné d'une grotte artificielle.

Au pied du château, la rotonde de l'Abondance, construite par Soufflot, permet de passer du sous-sol du château à l'intérieur de l'orangerie. Elle abritait à l'origine une statue de l'Abondance par Lambert-Sigisbert Adam dit « l'aîné », remplacée ensuite par un Louis XV par Nicolas Coustou, lui-même remplacé aujourd'hui par une copie de la Vénus de Médicis par Jean-Jacques Clérion.

Vers l'Est, la terrasse se termine par un rond-point où Marigny fit bâtir un kiosque dans le goût chinois dessiné par Charles De Wailly.

Entre la terrasse et la route s'ordonnaient une série de charmilles, de treillages, de salons de verdure ainsi qu'un potager.

En contrebas, autour d'une petite source, Soufflot a créé un magnifique nymphée dont la serlienne en façade et, à l'intérieur, l'ordre dorique sans base révèlent l'inspiration italianisante.

Le petit parc avec ses jardins, ses terrasses, ses rampes d'accès ainsi que la rotonde, le nymphée et le bassin ont été classés monuments historiques le 21 août 1986 Château de Menars, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.

Page générée en 0.205 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise