Château de la Wartbourg | |||
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Nom local | Wartburg | ||
Période ou style | Architecture romane | ||
Type | Château fort | ||
Début construction | 1067 | ||
Propriétaire initial | Louis le Sauteur | ||
Protection | Patrimoine mondial (1999) | ||
Site Internet | www.wartburg-eisenach.de | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | Allemagne | ||
Land | Thuringe | ||
Ville-arrondissement (Allemagne) | Eisenach | ||
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Le château de la Wartbourg (en allemand Wartburg) est situé sur une colline sud-ouest d'Eisenach en Thuringe, d'où il surplombe la ville. Le château fut bâti en 1067 par le comte Louis le Sauteur, ainsi nommé car on raconte qu'il fut emprisonné dans une tour dont il s'échappa en sautant du sommet dans les douves et qu'il s'en sortit sauf).
En 1999 il fut inscrit sur la liste du patrimoine mondial comme « monument exceptionnel de la période féodale en Europe centrale […] lié à des valeurs culturelles de signification universelle ».
Ce fut le siège de la cour des comtes de Thuringe jusqu'en 1440. Il fut également le centre d'une culture de cour raffinée, comme en témoigne l'histoire d'un concours de ménestrels, le Sängerkrieg, autour de 1207, qui vit s'affronter des participants comme Walther von der Vogelweide, Wolfram von Eschenbach, Albrecht von Halberstadt, et bien d'autres. Wagner mit en scène cet épisode dans son opéra Tannhäuser.
Sainte Élisabeth de Hongrie vécut au Wartbourg lorsqu'elle était épouse du comte Louis IV de Thuringe de 1211 à 1228.
De mai 1521 à mars 1522 Martin Luther, alors au ban de l'Empire fut mis à l'abri dans le château par Frédéric le sage. Ce fut pendant cette période que sous le nom de Junker Jörg (le chevalier Georges), il traduisit le Nouveau Testament en allemand, ce qui allait constituer une révolution culturelle et religieuse.
Le château a été rénové à travers son existence, et plusieurs parties anciennes ont été recouvertes ou transformées par des constructions ultérieures et des additions. De 1952 à 1966, le gouvernement de la République démocratique allemande le restaura comme il était au XVIe siècle, notamment la pièce de Luther avec ses planchers et murs en panneaux de bois originaux.
Le palais roman (le Palas, Landgrafenhaus, ou Grande Salle) est le plus ancien et architecturalement le plus impressionnant des bâtiments. À côté de la chapelle il contient le Sängersaal (Salle des ménestrels), avec des fresques sur le triomphe de la chrétienté dans le Festsaal. On peut aussi y voir une salle appelée "Elisabeth Kemenate", c.a.d. les appartements privés de la Princesse Elisabeth de Hongrie, dont les murs sont recouverts de mosaiques repesentant le cycle de vie de la princesse depuis sa naissance. Ces mosaiques sont le chef-d'oeuvre du mosaiciste allemand, Prof. August Oetken (1868-1951), réalisé en 1905.
La porte derrière le pont-levis est le seul accès au château comme cela l'a toujours été à travers les siècles.
La maison des chevaliers du côté ouest du pont-levis est à moitié charpentée et date du XVe siècle. Elle servait probablement de résidence pour les servants et les gardes.
Il y a deux tours, celle du sud (la seule préservée du château médiéval, ayant été érigée en 1318), qui contient le donjon et la réserve (terminée en 1859, incorporant partiellement les fondations de son prédécesseur médiéval et qui a le repère de la croix latine au sommet ; et le Vogtei (le logis du bailli) dans lequel la pièce de Luther est située et auquel une fenêtre en encorbellement du XVe siècle fut attachée en 1872. Deux coursives couvertes, les passages Elisabeth et Margaret, forment l'anneau de défense du XVe siècle et ses charpentes de protection sont supportées par des balcons en bois. Et finalement la nouvelle chambre des femmes contient la collection.
Mention doit être faite des armureries Rüstkammer qui contenaient environ 800 pièces, depuis la splendide armure du roi Henri II de France, jusqu'aux objets de Frédéric le sage, du pape Jules II et Bernhard von Weimar. Ils furent tous confisqués par l'armée d'occupation soviétique en 1946 et ont disparu dans l'Union soviétique. Deux casques, deux épées, les armures d'un prince et d'un enfant furent rendus dans les années 1960. Le nouveau gouvernement russe a promis d'aider à les retrouver et de les rendre.
Pendant sa longue existence le château était et est toujours un lieu de pèlerinage et sa signification dans l'histoire de l'Allemagne est importante.