Clairière de l'Armistice - Définition

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Armistice de juin 1940

Après la défaite des troupes alliées lors de la campagne de France, Adolf Hitler exige que l'armistice soit signé sur le lieu de l'armistice de 1918. Le 20 juin 1940, l'organisation Todt remet la voie ferrée en état et place le wagon de l'Armistice sur le lieu exact qu'il occupait en novembre 1918, à une centaine de mètres du bâtiment qui l'abritait. Le 21 juin, Hitler accompagné de plusieurs hauts dignitaires allemands, le Feldmarschall Göring, le ministre des Affaires étrangères du Reich von Ribbentrop, l'amiral Raeder, chef de la Kriegsmarine, le général Keitel, le général von Brauchitsch, commandant en chef de la Heer, se rend sur place quelques heures pour le début de la négociation d'armistice, lequel sera signé le lendemain. La délégation française est menée par le général Huntziger accompagné de l'ambassadeur Léon Noël, du général d'aviation Bergeret et du vice-amiral Le Luc.

Après la signature, Hitler fait convoyer le wagon de l'Armistice jusqu'à Berlin où il sera exposé. Il fait araser le site de la clairière, les monuments sont dynamités (à l'exception de la statue de Foch) et le terrain est labouré et planté de blé.

Entre-deux-guerres

Le site est aménagé en 1922 par l'architecte Marcel Mages en collaboration avec M. Binet Valmer, président de la Ligue des sections et anciens combattants, pour devenir le symbole de la Victoire et de la paix. De la route, sur le côté de laquelle est construit un monument dédié aux Alsaciens-Lorrains, œuvre d'Edgar Brandt, est percée une large allée de 250 mètres de long conduisant à une clairière ovale d'une centaine de mètres de diamètre qui a été dégagée en rasant la futaie, laissant apparaitre les deux voies ferrées. L'emplacement où se trouvait le wagon de l'Armistice est marqué par un gros rocher taillé posé entre les rails avec « Maréchal Foch » gravé sur le dessus.

Au centre de la clairière, à mi distance des deux voies ferrées, est posée une dalle monumentale avec l'inscription « Ici le 11 novembre 1918 succomba le criminel orgueil de l'empire allemand vaincu par les peuples libres qu'il prétendait asservir ». Une grande statue du maréchal Foch est ajoutée sur le côté de la clairière en 1937 (Foch est mort 8 ans plus tôt, en 1929).

Le wagon de l'Armistice qui entre temps a été retourné en 1919 à son propriétaire, la Compagnie internationale des wagons-lits (il avait été réquisitionné en 1918), est acquis cette même année par le gouvernement français et installé dans la cour d'honneur des Invalides à Paris d'avril 1921 à avril 1927. Suite aux demandes récurrentes du député-maire de Compiègne, Robert Fournier-Sarlovèze et grâce au mécénat d'Arthur-Henry Fleming, un Américain de Pasadena, le wagon est restauré, convoyé jusqu'à la clairière et un bâtiment est construit à côté pour l'abriter. Il est inauguré lors des commémorations du 11 novembre 1927 en présence du maréchal Foch et des officiers alliés présents lors de la signature de l'Armistice.

Le nom impropre de clairière de Rethondes (ou simplement Rethondes) qui est donné au lieu vient de sa proximité de l'ancienne gare de Rethondes où aboutissaient les deux épis ferroviaires. Cette petite gare se trouvait sur la commune de Compiègne et avait été nommée ainsi pour la différencier de la gare principale de la ville et car le village de Rethondes n'en était pas très éloigné.

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