Clairière de l'Armistice - Définition

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Introduction

Clairière de l’Armistice avec la dalle centrale, à gauche l’emplacement où se trouvait le wagon de Foch lors de la signature des deux armistices et au fond, l’allée et le monument des Alsaciens-Lorrains.
L’emplacement du wagon de Foch, dit wagon de l’Armistice. Au fond, le musée qui abrite un wagon similaire.
La statue de Foch en 1940

La clairière de l'Armistice, aussi appelée clairière de Rethondes, est la clairière où se trouvait le wagon dans lequel furent signés l'armistice du 11 novembre 1918 entre la France, ses alliés et l’Empire allemand, puis l'armistice du 22 juin 1940 entre la France et le Troisième Reich. Elle est située en forêt de Compiègne, sur le territoire de la commune de Compiègne, non loin du village et de la commune de Rethondes, dans le département de l'Oise.

Armistice de novembre 1918

Alors que suite aux offensives alliés de l'été 1918, le Grand État-Major allié s'attend à une demande d'ouverture de négociations d'armistice de la part des Allemands, le maréchal Foch, commandant-en-chef du front de l'Ouest, demande à la DTMA, Direction du transport militaire aux armées, installée auprès du Grand Quartier général allié de Senlis de trouver un site pour abriter cette négociation d'armistice. Il doit pouvoir accueillir le train de Foch et un autre train pour la délégation allemande. Selon le général Weygand, Foch recherchait « une solitude du lieu qui devait assurer le calme, le silence, l'isolement, le respect de l'adversaire vaincu pendant le temps des négociations ».

Les représentants des réseaux ferrés Est et Nord qui siègent à la DTMA se mettent, avec les militaires, à la recherche d'un tel lieu. Il est alors proposé le site de la petite gare de Rethondes, sur la ligne entre Compiègne et Soissons qui présente certaines facilités tout en n'étant pas trop éloigné ni du front, ni du quartier général allié. Mais une délégation de ce quartier général juge qu'elle n'est pas assez isolée. En quittant cette gare à la recherche d'un autre site dans les environs, elle tombe sur deux épis ferroviaires parallèles, espacés d'une centaine de mètres et quittant la voie principale pour s'enfoncer dans une futaie de la forêt de Compiègne. Ces voies annexes servent alors pour le tir longue portée sur les lignes allemandes situées à quelques dizaines de kilomètres de là et ne figuraient pas sur les cartes des réseaux ferrés (mais étaient répertoriés sur les cartes militaires allemandes comme en témoignera une carte retrouvée après la guerre). Le lieu est proposé à l'État-Major et validé par Foch.

Alors que les Allemands ont adressé début novembre une demande d'ouverture des négociations, le site est très rapidement et très sommairement aménagé pour que les trains puissent y circuler et y stationner (élagage de branches, installation d'un caillebotis entre les deux voies).

Sur l'une des voies est acheminé dans la matinée du 8 novembre le train de commandement de Foch et sur l'autre un train aménagé pour la délégation allemande dont le wagon principal est celui de l'ancienne impératrice Eugénie. Ce train arrive de Tergnier (Aisne) où la délégation allemande est montée, après un trajet en voiture depuis La Capelle (Aisne). L'armistice sera signé 3 jours plus tard le 11 à 5 h 15 du matin dans le wagon-salon de Foch où se déroulent les négociations.

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