Climat du Finistère - Définition

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Introduction

Le climat du Finistère présente les caractéristique d’un climat océanique sous l’influence des vents d'ouest adoucis par leur long parcours sur l'océan Atlantique, océan attièdi dans sa partie nord-est par la dérive nord-atlantique plutot que par le Gulf Stream. Ce flux d'ouest est le siège de perturbations atlantiques apportant des pluies régulières en toutes saisons. Il se caractérise par des hivers doux et des étés tempérés, les vagues de froid et de chaleur sont rares et souvent d'amplitude moindre que dans le reste de la France. Les précipitations sont étalées sur toute l’année avec un maximum d'automne et d'hiver, elles augmentent sensiblement à l’intérieur des terres et sur le relief. Les gelées sont rares. Le vent est une autre caractéristique du climat surtout sur les côtes ouest et nord, la côte sud est plus calme.

Évolution du climat

Le climat est une caractéristique qui évolue dans le temps. Sans revenir aux âges glaciaires, ou même au petit âge glaciaire survenu sous le règne de Louis XIV, nous vivons aujourd’hui un changement climatique dont l’amplitude est supérieure aux différences climatiques qui existent entre deux départements voisins. Ainsi, pendant le siècle dernier les isothermes ont en France globalement progressé vers le nord d’environ 150 kilomètres. Ainsi le nombre de jours où la température a dépassé 25 °C a augmenté en moyenne de plus de 50 % à Toulouse de 1950 à 2000.

La présentation de chiffres absolus n’a donc que peu de sens concernant le climat d’un département. Il y a plus de sens à comparer les valeurs avec celles d’autres départements, et même à l’intérieur du département.

Données comparatives

Températures

Les températures moyennes minimales en janvier varient de 2° dans la montagne à 7° à Ouessant, valeur qui n’est dépassée en France que dans le Cap Corse.

Les températures moyennes maximales en juillet varient de 18 à 20° suivant les lieux, soit 4 à 5° en dessous de la moyenne française.

Le nombre de jours avec gelées varie de plus de 30 dans la montagne à 3 à Ouessant, à comparer avec plus de 50 en Île-de-France ou à Tarbes et 80 à Strasbourg.

Il n’y a en moyenne aucun jour sans dégel dans le Finistère, contre 6 à Paris ou à Limoges.

Le nombre de jours où la température dépasse 25° varie de 0 à Ouessant à moins de 10 dans l’intérieur du Finistère, contre 15 dans la Somme et plus de 90 à Perpignan ou Marseille. Il y a en moyenne 1 jour par an où la température dépasse 30° dans l’intérieur, contre 3 dans la Somme et plus de 30 à Nîmes.

Les températures extrêmes relevées à Brest (station de Brest-Guipavas) entre 1945 et 2001 sont respectivement de +35,2 °C le 12 juillet 1949 et -14 °C le 28 janvier 1947. On peut les comparer aux -11 °C de Biarritz et Perpignan (1963) et aux +34 de Boulogne-sur-Mer et Dieppe en 1955. À Ouessant l’écart n’est plus que de -6° à +29°.

Ensoleillement

Selon les relevés les plus récents de Meteo France, le nombre d’heures de soleil varie de 1550 à proximité de la côte nord, à 1800 sur la côte sud.

Le pourcentage d’heures ensoleillées en juillet varie de moins de 45% dans la montagne, chiffre qu’on ne retrouve que dans le Nord-Pas-de-Calais, à près de 55% sur la côte sud, chiffre supérieur à celui du Pays Basque et à une grande moitié nord de la France.

Le pourcentage d’heures ensoleillées en décembre varie de 18 sur la côte nord à près de 25 sur la côte sud, conformément à l’ensemble de la France à cette latitude.

Le nombre de jours par an sans soleil varie de près de 60 sur la côte nord à moins de 50 sur la côte sud, à comparer avec 80 à Strasbourg, 66 à Paris, près de 60 à Limoges, Lyon ou Grenoble, et 21 à Marseille. ( mais il ne fait pas nuit pendant 60 jours ???). En été le soleil se couche plus d’une heure et quart plus tard à Brest qu’à Bastia (Corse), alors qu’il ne se lève qu’une demie-heure plus tard. En hiver il se lève plus d’une heure et quart plus tard à Brest qu’à Bastia, alors qu’il ne se couche qu’une demie-heure plus tard.

Pluie

Il tombe plus de 140 cm d’eau par an dans la montagne, chiffre qui correspond aux autres reliefs français, contre moins de 70 sur la côte ouest, chiffre qui correspond à une grande partie de la France, côtes méditerranéenne et corse comprises. Même à petite échelle la variabilité est très importante, ainsi l’aéroport de Brest situé sur la commune limitrophe de Guipavas, mais à 98 m d’altitude, reçoit 116 cm d’eau contre 79 dans la ville, à quelques centaines de mètres de la mer et à une vingtaine de mètres d’altitude.

Le nombre de jours par an de pluie varie de plus de 200 dans la montagne, ce qui est aussi un record national, à 160 sur la côte sud, comme à Dunkerque, Paris, Lyon ou Tarbes.

Le nombre de jours par an avec pluie importante (plus de 5 l/m2) varie de plus de 80 dans la montagne, ce qui est un record national, à 50 sur la côte, comme à Cognac, Agen, Lyon ou Nancy. En été, les chiffres sont de moins de 20 dans la montagne (seul le massif du Jura est plus arrosé), et de moins de 10 sur la côte sud (seule la côte méditerranéenne est moins arrosée).

Le nombre de jours de neige varie d’une dizaine dans la montagne, chiffre partout dépassé à l’est d’une ligne Cherbourg Carcassonne, à 3 sur les côtes, comme à l’île d’Yeu, Montpellier, Nice ou Perpignan.

Le nombre de jours par an d’orage varie d’une quinzaine dans la montagne, chiffre analogue à celui de la Normandie et sensiblement inférieur à celui de la moitié nord de la France, à 3 sur la côte sud, chiffre qui n’est battu que par le Cap Corse.

Le nombre de jour par an de brouillard varie de plus de 100 dans la montagne, chiffre qui n’est battu que par Château-Chinon (Ville) et Mont-de-Marsan, à plus de 50 sur la côte ouest, et moins de 30 sur les côtes nord et sud, ce qui est sensiblement inférieur à la moyenne française, seuls les Alpes et la région méditerranéenne connaissant des chiffres nettement inférieurs.

Vent

Tant en vitesse moyenne qu’en pourcentage d’heures ventées (à plus de 23km/h ou force 4) seul Toulon, avec 19 km/h et 37%, est plus venté que Brest, avec 18 km/h et 32%. De même seul le sémaphore du Cap de la Hague, avec 51% d’heures ventées, l’est plus que celui d’Ouessant, avec 49 % et une vitesse moyenne de 26 km/h. Par contre le nombre de jours avec vent violent (plus de 57 km/h ou force 7) n’a rien d’exceptionnel, Brest, avec 76 jours, est loin derrière Toulon, avec 119 jours, et le couloir rhodanien, et même Cambrai (95) ou Château-Chinon (82).

En décembre 2007, dans le Finistère, poussées par des vents dépassant les 100 km/h, des vagues ont atteint des records : plus de 18 m de haut.

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