Commandos parachutistes de l'air - Définition

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Historique des commandos parachutistes de l'air

Au début de l'année 1956, la France se trouve engagée dans une forme nouvelle de conflit sur le territoire algérien : la guérilla. Conscient des capacités nécessaires pour mener cette nouvelle sorte de guerre et voyant les possibilités que peuvent apporter les hélicoptères dans ces engagements d'un nouveau type, le général de Maricourt, commandant l'Air en Algérie, propose un nouveau concept d'action pour les troupes aériennes qu'il résume par la formule : "il est plus facile à un oiseau de marcher qu'à un serpent de voler". Il s'agit d'armer les hélicoptères qui auront à transporter des hommes capables d'interventions rapides. Ces combattants seront des aviateurs.

L'idée du général de Maricourt ayant été retenue après de longues interrogations, l'armée de l'air créé le 12 mars 1956 une première unité d'infanterie de l'air de type "commando". Ainsi, le 15 mai 1956 l'instruction n° 6168/EMAA/1, signée du Général Jouhaud, major général de l'Armée de l'air, porte-t-elle création des commandos 10/541 et 20/541. La numérotation "541" est celle attribuée par l'Armée de l'air aux unités affectées au maintien de l'ordre en A.F.N. L'instruction n° 6969/EMAA/1 du 25 juillet 1956 porte création du commando 30/541. En 1957, sont créés le CPA 40 puis le (G.C.P.A. 00/541). Enfin, en 1959, le CPA 50, issu d'un commando expérimental mis sur pied en l'année précédente.

Chaque commando, destiné à être transporté par hélicoptère et à combattre au sol, doit être composé d'une centaine d'hommes. Il est articulé en un certain nombre d'éléments simples de 5 ou 6 hommes qui constituent l'équipe. Le groupe de commando est formé, quant à lui, de 2 équipes ; ce qui correspond au chargement de deux hélicoptères H-19 ou d'un hélicoptère H-34. La section de commando est constituée de 4 équipes : deux équipes de commandement et feu avec l'officier-chef de section à la tête de l'une d'elle et deux équipes de commandos.

La prospection est effectuée parmi le personnel de l'Armée de l'air de toutes spécialités. Le recrutement se fait par acte de volontariat. La sélection est particulièrement sévère et les limites d'âges sont basses : 25 ans pour les hommes de troupe. Les aptitudes médicale, caractérologique et physique sont très sérieusement contrôlées. Enfin, la durée minimale du lien au service est portée à 15 mois. Pour différencier les commandos parachutistes de leurs camarades des autres armes, ils portent un béret bleu marine.

Les missions communes des CPA

  • La mesure « Mousquetaire » : cette mesure vise à renforcer la protection d'un site de déploiement de forces armées en métropole (ex : renfort protection du 60ème anniversaire du débarquement en Normandie à Caen en 2004)
  • La mesure « Rapace » : cette mesure vise à mettre en place hors métropole une force d'intervention et de protection en vue d'implanter une base aérienne projetée (ex : opération Héraclès, création d'un site à Douchanbé au Tadjikistan en 2002)
  • La mesure « SATER » (Sauvetage aéroterrestre) : c'est une mesure de sauvetage d'un équipage en difficulté par un groupe de commandos aérolargués ou aéroportés (ex : alerte permanente au Tchad dans le cadre de l'opération Épervier)
  • La mesure « TACP » (Tactical air control party) : une équipe composée de 5 personnes, dont un contrôleur avancé, est destinée à faciliter l'emploi de l'arme aérienne dans le cadre de l'appui feu rapproché (ex : engagement auprès de l'ISAF en Afghanistan)
  • La mesure « RTPA » (Reconnaissance de terrains pour poser d'assaut) : une équipe destinée à reconnaître un terrain sommaire en vue de faire poser un avion de la gamme tactique. Cette équipe doit effectuer des mesures de dureté du sol à l'aide d'un pénétromètre à chocs, baliser le terrain tout en assurant une sécurisation et guider l'avion dans son approche finale.
  • La mesure « RESAL » (Recherche et sauvetage aérolarguée) : c'est une mission de récupération d'un équipage qui serait éjecté en zone montagneuse où l'emploi de l'hélicoptère comme moyen de mise à terre n'est pas possible du fait de l'altitude, du relief ou de la végétation. L'équipe est larguée à haute altitude depuis un avion tactique et se pose à proximité de la position de l'équipage. Cette mission nécessite d'avoir au sein des équipes du personnel capable de médicaliser l'équipage en cas de blessures.
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