On peut distinguer :
Croix mémoriale de ville (Alsace) | ![]() Croix fleuronnée de Marigoutte | Croix de chemin dans la région de Charlevoix (Québec) | |
![]() Croix de 1804 à Pagny-sur-Meuse | ![]() Calvaire de St Jean Trolimon | ![]() Calvaire de l'enclos de Guimiliau | Simple croix en métal au-dessus de Saint-Paulet (Aude) |
![]() Croix ornée d'un sacré-cœur à Viols-le-fort (Hérault) | ![]() Croix sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en Espagne | Calvaire, face ouest de Pleyben | |
![]() Troussey (55) - Place de l'église | ![]() La croix des Thianges à Coust (18) datée de 1472 | ![]() Croix de chemin à Saint-Placide (Québec) |
La croix de peste ou croix anti-pesteux (ou croix aux argnats dans le Forez) présente un fût ou des croisillons à écots, excroissances ressemblant à des bourgeons ou des stigmates d'un élagage et symbolisant les bubons de la peste. Les personnes atteintes de la maladie y déposaient une ofrrande, voire même se hissaient sur la croix pour s’y frotter et espérer guérir par la grâce d’une intervention divine, mais la plupart du temps elles ne faisaient que déposer sur la croix des purulences porteuses du virus. La croix de peste fut au contraire un vecteur de transmission de l’épidémie.
Les croix centrales des cimetières, dites croix hosannières (parce qu'en ce lieu on y bénissait les rameaux en chantant l'Hosanna) sont généralement assez ouvragées ainsi que certaines croix funéraires réemployées quelquefois en croix de chemin.
Les croyants devaient se signer en passant devant, pouvaient y trouver protection, y apporter des offrandes et elles servaient de stations lors des processions.
Une « tradition » récente, remontant à la deuxième moitié du XIXe siècle, mais ayant des précédents très anciens, consiste à ériger des croix monumentales (au moins par leurs dimensions) sur le sommet des montagnes (voir par exemple Croix du Nivolet). C'est la survivance de rituels plus anciens de christianisation de lieux réputés possession du diable ou d'esprits maléfiques : inaccessibles, inexploitables à toute activité humaine, les sommets étaient souvent voués à saint Michel, adversaire traditionnel du diable. La croix était un signe de prise de possession de la religion catholique, parfois explicitement contre le protestantisme, comme la croix du Reculet, dans le Jura. Avec l'avènement de l'alpinisme, l'érection d'une croix, signal visible de loin, relève de l'acte religieux, mais tout autant de la fierté de la victoire de l'homme sur la nature. La Statue du Christ Rédempteur du Corcovado, au Brésil, peut par sa forme être considérée comme une des plus grandes croix monumentales.
De plus en plus de croix de sommet sont détruites ou vandalisées par des personnes qui n'acceptent pas la présence de signes religieux.