Croix monumentale - Définition

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Les différentes croix monumentales

On peut distinguer :

  • Croix de christianisation : croix de chemins, croix de carrefour, de places, de ponts, de sommets, de cols, de fontaines ou de puits, de mégalithes, d'arbres, d'églises…
  • Croix du culte des morts : croix de cimetières, d'épidémies (« croix de peste »), de cloîtres, croix ouvertes, croix de commémoration (d'une mort brutale, ou au contraire d'un coup de chance)
  • Croix de processions : croix des Rameaux, des Rogations, du Saint Sacrement, les chemins de croix, les croix vouées au culte des saints.
  • Croix de pélerinages qui le plus souvent ne marquent pas une étape sur un trajet, mais rappellent le pélerinage du donateur
  • Croix de bornage servant de limites à l'entrée et sortie des villages. Toutes les limites, religieuses (par exemple les sauvetés au Moyen Âge) ou profanes, pouvaient être ainsi matérialisées.
  • Croix de justice
  • Croix de mission

Galerie de photos

Quelques exemples

La croix de peste

« Croix Hernot », croix de peste avec ses écots réalisé par la famille de sculpeurs Hernot

La croix de peste ou croix anti-pesteux (ou croix aux argnats dans le Forez) présente un fût ou des croisillons à écots, excroissances ressemblant à des bourgeons ou des stigmates d'un élagage et symbolisant les bubons de la peste. Les personnes atteintes de la maladie y déposaient une ofrrande, voire même se hissaient sur la croix pour s’y frotter et espérer guérir par la grâce d’une intervention divine, mais la plupart du temps elles ne faisaient que déposer sur la croix des purulences porteuses du virus. La croix de peste fut au contraire un vecteur de transmission de l’épidémie.

La croix de cimetière

Les croix centrales des cimetières, dites croix hosannières (parce qu'en ce lieu on y bénissait les rameaux en chantant l'Hosanna) sont généralement assez ouvragées ainsi que certaines croix funéraires réemployées quelquefois en croix de chemin.
Les croyants devaient se signer en passant devant, pouvaient y trouver protection, y apporter des offrandes et elles servaient de stations lors des processions.

La croix de sommet

Une « tradition » récente, remontant à la deuxième moitié du XIXe siècle, mais ayant des précédents très anciens, consiste à ériger des croix monumentales (au moins par leurs dimensions) sur le sommet des montagnes (voir par exemple Croix du Nivolet). C'est la survivance de rituels plus anciens de christianisation de lieux réputés possession du diable ou d'esprits maléfiques : inaccessibles, inexploitables à toute activité humaine, les sommets étaient souvent voués à saint Michel, adversaire traditionnel du diable. La croix était un signe de prise de possession de la religion catholique, parfois explicitement contre le protestantisme, comme la croix du Reculet, dans le Jura. Avec l'avènement de l'alpinisme, l'érection d'une croix, signal visible de loin, relève de l'acte religieux, mais tout autant de la fierté de la victoire de l'homme sur la nature. La Statue du Christ Rédempteur du Corcovado, au Brésil, peut par sa forme être considérée comme une des plus grandes croix monumentales.

De plus en plus de croix de sommet sont détruites ou vandalisées par des personnes qui n'acceptent pas la présence de signes religieux.

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