Les cumulants vérifient pour tout variable aléatoire X et tout constante c les relations: κ1(X + c) = κ1(X) + c et κn(X + c) = κn(X) pour n ≥ 2. Pour résumer, c est ajouté au premier cumulant, et tous les cumulants d'ordre supérieur sont inchangés.
Le n-ième cumulant est homogène de degré n, c'est-à-dire si c est une constante, alors:
Si X et Y sont indépendants, alors κn(X + Y) = κn(X) + κn(Y).
Sachant les résultats des cumulants de la loi normale, on pourrait espérer trouver des distributions pour lesquelles κm = κm+1 = ... = 0 pour un m>3, et où les cumulants d'ordre inférieur (ordres 3 à m -1) sont non-nuls. Il n'existe pas de telles distributions. Le résultat sous-jacent est que la fonction génératrice des cumulants ne peut être un polynôme de degré fini, et de degré plus grand que 2.
La fonction génératrice des moments est :
si bien que la fonction génératrice des cumulants est le logarithme de la fonction génératrice des moments. Le premier cumulant est l'espérance; les deuxième et troisième cumulants sont respectivement les deuxième et troisième moments centrés (le moment centré d'ordre 2 est la variance); mais les cumulants d'ordre supérieur ne sont pas égaux aux moments non-centrés, pas plus qu'aux moments centrés. Ce sont plutôt des polynômes de ces moments.
Les cumulants sont liés aux moments par la formule de récurrence :
Le n-ème moment μ′n est un polynôme de degré n des n premiers cumulants:
Les coefficients sont précisément ceux qui apparaissent dans la formule de Faà di Bruno.
Les moments μ′n ne doivent pas être confondus avec les moments centrés μn. Pour exprimer les moments centraux en fonction des cumulants, il suffit d'ignorer tous les termes dans lesquels on trouve le facteur κ1:
Les cumulants ont été introduits en 1889 par l'astronome, mathématicien et actuaire danois Thorvald Nicolai Thiele (1838 - 1910) in 1889. Thiele les appelle alors half-invariants (demi-invariants). Il faut attendre 1931 pour trouver l'appellation cumulants dans le papier, The derivation of the pattern formulae of two-way partitions from those of simpler patterns, Proceedings of the London Mathematical Society, Series 2, v. 33, pp. 195-208, par le grand statisticien Ronald Aylmer Fisher et par John Wishart. L'historien Stephen Stigler reporte que le nom cumulant fut suggéré à Fisher dans une lettre de Harold Hotelling. La fonction de partition en physique statistique pour l'ensemble canonique a été introduit par Josiah Willard Gibbs en 1901.
En physique statistique, un système à l'équilibre avec un bain thermique à température T = 1 / β peut occuper des états d'énergie E. Soit f(E) la densité d'états d'énergie E. La fonction de partition du système est donné par
L'énergie libre du système est définie par
L'énergie libre du système donne accès à l'ensemble des propriétés thermodynamiques du système comme son énergie interne, son entropie, sa chaleur spécifique…