David Levy (joueur d'échecs) - Définition

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Introduction

David Neil Laurence Levy (né le 14 mars 1945 à Londres) est un maître international du jeu d'échecs et un homme d'affaires connu pour son implication dans les programmes d'échecs. Il est notamment le président de l'International Computer Games Association et le créateur des olympiades informatiques. Il est également l'auteur de plus de 40 livres sur le jeu d'échecs et les ordinateurs.

Une prédiction surprenante

Levy est également l'auteur de Love and Sex With Robots (Faire l'amour avec des robots) publié aux États-Unis en 2007 par HarperCollins, et qui devait paraître chez Duckworth au Royaume-Uni. Il s'agit de l'édition commerciale de sa thèse de doctorat, qu'il avait soutenue avec succès le 11 octobre 2007 à l'Université de Maastricht, aux Pays-Bas. Le retentissement a été immédiat et on s'est même posé la question de savoir s'il serait possible dans l'avenir d'épouser un robot. Le 17 janvier 2008, Levy est apparu à la fin du show télévisé nocturne The Colbert Report pour faire la promotion de son livre. En septembre 2009, il a prédit que les robots sexuels feraient irruption sur le marché dans quelques années à peine.

Pari contre des programmes informatiques

Au début de 1968, Levy lança un pari à quatre grands de l'Intelligence Artificielle (AI), avec en fin de compte un total de 1 250 £, qu'aucun programme informatique ne gagnerait un match contre lui dans les dix ans à venir. En 1973, il écrivait :

De toute évidence, je gagnerai mon... pari en 1978, et je le gagnerais encore si la période devait être prolongée de nouveau sur dix ans. Frappé par l'absence de progrès dans la conception pendant plus de deux décennies, j'irais jusqu'à supposer qu'un programme informatique ne gagnera pas le titre de maître international avant le tournant du siècle et que l'idée d'un champion du monde électronique ne peut se trouver que dans les pages d'un livre de science-fiction.

Jusqu'en 1977, aucun programme informatique ne fut de taille à constituer une menace sérieuse pour Levy. En avril 1977, il joua un match de deux parties contre Chess 4.5, un programme dû à David Slate et Larry Atkin de la Northwestern University qui s'était fort bien comporté dans des tournois contre des humains, y gagnant même l'open 1977 du Minnesota. Après que Levy eut remporté le premier match, le second ne fut pas joué puisque Levy ne pouvait plus perdre le match. Le 17 décembre, il joua un match en deux parties contre Kaissa : encore une fois il remporta la première match et le match se termina. En août 1978, il joua un match en deux parties contre Mac Hack (en), cette fois les deux furent jouées, permettant à Levy de l'emporter par 2-0.

Le dernier match nécessaire à Levy pour gagner son pari fut joué lui aussi à la fin août 1978, cette fois contre Chess 4.7, le successeur de Chess 4.5. Là encore Levy l'emporta, battant Chess 4.7 en un match de six rencontres par un score de 4.5 à 1.5. L'ordinateur fit match nul dans la deuxième partie (il avait un moment obtenu une position absolument gagnante mais fut dominé par Levy dans la fin de partie) et il gagna même la quatrième rencontre, quand Levy essaya le gambit letton, très agressif mais très risqué. Levy en conclut : « J'avais prouvé que mon évaluation de 1968 était juste, mais par ailleurs mon adversaire dans ce match était beaucoup, beaucoup plus fort que j'avais pensé quand j'ai lancé le pari. » « À présent, fit-il observer, rien ne me surprendrait (guère). »

Afin de stimuler davantage les progrès des logiciels d'échecs, Levy offrit 1 000 $ aux auteurs du premier programme d'échecs qui seraient capable de le battre dans une rencontre de quatre ou six parties ; le magazine Omni y ajouta 4 000 $. En 1989, les auteurs du programme Deep Thought remportèrent le prix quand leur programme eut battu Levy.

En 1996, Popular Science lui demanda son avis sur le match imminent entre Garry Kasparov et Deep Blue. Levy déclara avec confiance que « Kasparov peut l'emporter par 6 à 0 s'il le veut. J'en suis sûr, j'en donnerais ma tête à couper. » En réalité, Kasparov perdit la première partie, et ne remporta le match que par un score de 4-2. L'année suivante, il perdit la revanche historique par 2½ à 3½.

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