Les propositions au-dessus de la barre s'appellent les prémisses et la proposition sous la barre s'appelle la conclusion. La règle ci-dessus élimine le connecteur →. En fait, dans la déduction naturelle, il y a deux types de règles: des règles d'introduction et des règles d'élimination. Nous allons, dans un premier temps, présenter les règles qui régissent les connecteurs →, ∧ et ⊥.
Si l'on a une démonstration de p et une démonstration de q, on a une démonstration de p ∧ q, c'est ce que qu'énonce la règle (∧ I). La règle (→ I) dit que si de l'hypothèse p on peut déduire q alors on peut déduire p → q, l'hypothèse p est alors enlevée de l'ensemble des hypothèses, on dit qu'elle est déchargée. Les deux règles d'élimination du connecteur ∧ énonce que si l'on a une démonstration de p ∧ q on a immédiatement une démonstration de p (première règle) et on a aussi une démonstration de q (deuxième règle). La règle d'élimination de → est le modus ponens bien connu depuis Aristote. La règle (⊥) énonce le fait que de la proposition fausse on peut déduire n'importe quelle autre proposition. La règle (RAA) est celle du raisonnement par l'absurde, c'est elle qui donne à la déduction naturelle son caractère non intuitionniste (c'est-à-dire « classique »), dans ce cas l'hypothèse ¬ p est déchargée. On remarquera cependant que si la règle (⊥) peut être vue comme une règle d'élimination du connecteur ⊥, la règle (RAA) n'est pas une règle d'élimination, encore moins une règle d'introduction, on voit donc que cette règle créée un biais dans la régularité introduction-élimination de la déduction naturelle intuitionniste.
La page Calcul des propositions donne une variante de la déduction naturelle avec des séquents spécifiques, dit « naturels », où les hypothèses sont gardées comme un contexte et où les hypothèses n'ont pas à être déchargées, mais disparaissent du contexte.
On notera l'analogie qui n'est pas fortuite entre les règles du connecteur