La population de la Russie s'établit à 142 millions d'habitants en novembre 2009, avec un taux d'urbanisation de 73 %. La population a atteint un sommet historique à 148 689 000 en 1991, juste avant l'éclatement de l'Union soviétique ; s'en est suivi un déclin démographique prononcé avec une diminution de sa population d'environ 0,5% par an, par la combinaison d'une baisse de la natalité et d'une hausse de la mortalité. Mais cette baisse démographique a ralenti depuis le milieu des années 2000, et en 2009, la population totale du pays a très légèrement augmenté.
La Russie a une forte diversité ethnique, grâce à environ 160 différentes nationalités sur son sol. Selon le recensement de 2002, les Russes constituent 80% de la population totale, tandis que six autres nationalités ont une population supérieure à 1 million : les Tatars (3,8%), les Ukrainiens (2%), les Bachkirs (1,1%), les Tchouvaches (1,1%) , les Tchétchènes (0,9%) et les Arméniens (0,8%).
La densité de peuplement de la Russie est de 8 habitants par km². Le peuplement est plus dense dans la partie européenne du pays. Il existe 12 villes avec plus d'un million d'habitants en Russie, d'ouest en est : Saint-Pétersbourg, Moscou, Rostov-sur-le-Don, Nijni Novgorod, Volgograd, Samara, Oufa, Kazan, Perm, Iekaterinbourg, Tcheliabinsk et Novossibirsk.
La Russie impériale était au XIXe siècle, l'état le plus peuplée du monde occidental, devant les États-Unis et l'Allemagne. D'après les chiffres du recensement de 1897 concernant les nationalités de l'Empire, la population se montait à 122 666 000 habitants dont 44,32% de Russes, 17,81% d'Ukrainiens, 6,71% de Polonais, 10,82% de turcophones, 4,03% de Juifs, 2,78% de Finnois, 2,46% de Lituaniens et de Lettons, 1,46% d'Allemands, 1,34% de populations caucasiennes, 1,07% de Géorgiens, 0,93% d'Arméniens, 0,62% d'Iraniens, 0,28 de Mongols et 0,73 de diverses autres populations.
Du début du XXe siècle jusqu'en 1940, le pays fut caractérisé par une mortalité élevée et d'une mortalité infantile élevée, de par la prévalence des maladies infectieuses. L'espérance de vie fut faible notamment pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), la guerre civile russe (1917-1922), la famine de 1932-1933 et la collectivisation (1930-1953).
Pendant la Première Guerre mondiale et la guerre civile, la fécondité diminua fortement, mais au milieu des années 1920, la vie des populations civiles fut alors redevenue normale ce qui a pu permettre une période de forte fécondité. Mais dans les années 1930, une baisse brutale de la fécondité s'amorça, tandis que la mortalité restait élevé. Selon AG. Vishnevsky, les pertes démographiques durant la période 1926-1940 s'élèveraient à 9 millions de personnes.
Après 1945, l'Union soviétique grâce à la diffusion des antibiotiques, connut une chute de la mortalité infantile et par conséquent, une forte augmentation de l'espérance de vie et une croissance naturelle d'environ 1% par an, et dés 1955, la population atteint son niveau d'avant-guerre. Cependant, le déclin de la fécondité était rapide et réduisit progressivement la croissance naturelle. D'autant que la mortalité des populations actives augmenta, surtout chez les hommes, ce qui tend à diminuer petit à petit l'espérance de vie malgré la baisse de la mortalité infantile. De plus, la plus grande partie de cette croissance démographique était située dans les républiques d'Asie centrale et en Transcaucasie, mais pas en Russie où le taux de fécondité passa en dessous du niveau de la reproduction simple des générations dès 1965. Une légère augmentation de la fécondité se produisit en 1985, mais elle celle ci, s'arrêta nette en 1992.