École régionale de Pforta - Définition

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Une renommée inégalée

Monument à la mémoire du recteur Walther

Forte de sa longévité, l'Institution de Schulpforta peut s'enorgueillir d'avoir formé d'illustres enfants du pays. Outre Friedrich Nietzsche (qui étudia à la Schulpforta de 1858 à 1864), les personnalités les plus célèbres ayant fréquenté l'établissement sont Friedrich Gottlieb Klopstock, Erdmann Neumeister, Johann Christian Schöttgen, Novalis, Johann Hermann Schein, Johann Gottlieb Fichte, Johann Friedrich Röhr, August Ferdinand Möbius, Leopold von Ranke, Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff, Carl Richard Lepsius, Christian Gottfried Ehrenberg, Joachim Wilhelm von Brawe, Heinrich Hoffmann, Karl Lamprecht, Theobald von Bethmann Hollweg, Georg Groddeck, Otto Koehler, Ernst Wilhelm Nay et Wolf von Niebelschütz.

Chaque année, les élèves de l'École se classent régulièrement aux premières places des épreuves du concours général allemand (Bundeswettbewerb) pour les sciences et les langues. Les chœurs de l'École (ainsi que la chorale des anciens), dirigés par les chefs Kersten Lachmann et Matthias Jende, sont aussi souvent distingués pour leurs interprétations. Les concerts des deux chorales, celle des jeunes filles et celle des garçons, donnés dans la chapelle, sont très courus. Ces dernières années, des compositions d'élèves ou d'anciens de l'école ont été interprétées, comme par exemple celle de Raphael Michaelis avec son cycle Eine Reise mit Jesus ou le mélodrame John Maynard de Thomas Krüger. Le dernier a été donné au Phönix-Theaterwelt de Wittenberg.

On peut se promener librement dans le parc de l'Ecole pendant les cours. On peut également visiter la vieille chapelle avec son cimetière et le cloître.

La vie lycéenne

Principes fondamentaux

L'ancienne école.

Au premier jour de leur admission à la Schulpforta, les lycéens se voient attribuer des travaux collectifs, comme :

  • la bonne tenue des chambres l'après-midi et le soir (Famulusdienst) ;
  • l'office de sonneur (Keildienst) : l'internat ayant conservé, par atavisme, une sonnerie non-électrique, on continue de sonner les heures avec la cloche du lycée.

Les droits et devoirs des élèves sont gradués selon le niveau d'étude (plus que selon l'âge). À la différence des autres lycées publics, l’autodiscipline (Selbstverwaltung) est ici au cœur de la vie scolaire. Les traditions de l'École comportent aussi un bizuthage (Neunerschwoof).

Les élèves sont répartis dans sept maisons. Les maisons I/V, II, VI et VIII sont réservés aux filles, les internats III et VII aux garçons. L’internat V comporte des étages de garçons et des étages de fille séparés. Les chambres comportent de 1 à 4 lits. Le plus souvent, les plus jeunes élèves (ceux de seconde) sont rassemblés à plusieurs dans les grandes chambres, les chambres individuelles étant réservées aux élèves de classe terminale.

Outre ses nombreuses traditions, la vie de l'internat est imprégnée du culte de l'étude : on y encourage la solidarité, la résolution des difficultés et conflits par la dialectique et la créativité coopérative. Ainsi les élèves se voient offrir des conditions idéales à l'épanouissement de leurs capacités.

Évolution de l'institution du XVIIIe au XXe siècle

Plan du lycée, de l'internat et de l'économat (1868).
Friedrich Nietzsche, l'un des plus célèbres élèves de la Schulpforta...

Les cours n'occupaient d'abord que la moitié de l'emploi du temps des élèves, entrecoupés de colles (Repetierzeiten) et d'heures d'études (Arbeitszeiten) : les élèves, par groupes de 10 à 18, s'installaient dans une salle où ils faisaient leurs devoirs sous la surveillance d'un aîné de terminale (12e classe) ou de première supérieure (13e classe), lequel travaillait lui-même sur une dissertation. Les élèves étaient groupés à quatre ou cinq par table, à charge pour le doyen de tablée de faire revenir le calme si nécessaire. Parmi les aînés, certains étaient investis en tant que « surveillants » (Inspektoren) d'une responsabilité particulière dans le suivi des chambrées (ils avaient chacun une ou deux chambrées à charge), aux heures de repos et pour les sorties en ville. Ces surveillants pouvaient en contrepartie distribuer des punitions à tous les élèves jusqu'aux classes de première, même s'ils évitaient d'y recourir pour ces derniers. Les punitions les plus sévères étaient décidées par le collège des surveillants. Le professeur responsable pour la semaine (Hebdomadar) n'était mis au courant que dans le cas des manquements les plus graves, et l'élève pouvait alors être amené à comparaître devant le conseil de discipline (Synode).

Aujourd'hui les surveillants ont laissé la place aux « délégués de chambre » et « délégués de classe » : les premiers sont tenus de vérifier l'état de leur chambre, le bon déroulement des tâches ménagères, au début du Silentium (les heures consacrés aux devoirs) qui commence à 20h 15 pour les élèves de seconde, puis un quart d'heure plus tard par année d'avancement dans le cursus ; les terminales sont dispensés des tâches d'entretien. Le service des repas est aujourd'hui également partagé : chaque élève l'effectue une année.

Le temps libre était laissé à la « récréation » : les élèves pouvaient sortir des salles d'étude et se promener (y compris par -15°C) dans le parc du lycée. Longtemps, le droit de quitter l'enceinte du lycée pour aller en ville fut limité, même pour les terminales, à quelques heures seulement : normalement trois heures, voire exceptionnellement quatre pour les élèves qui s'étaient particulièrement distingués. L'influence des Mouvement de jeunesse et de l’Éducation nouvelle ne fit évoluer cette réclusion que fort lentement : longtemps, les plus jeunes (classes de 3e et de seconde) ne purent sortir de l'enceinte de l'établissement que pour une à deux heures par semaine. Aujourd'hui les élèves peuvent quitter l'internat dès lors qu'ils ont signé un cahier de décharge avec leur nom, la raison de leur sortie et l'heure de leur retour.

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