Église Notre-Dame | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Auvergne |
Département | Allier |
Ville | Châtel-Montagne |
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattaché à | Archidiocèse de Clermont |
Début de la construction | XIe siècle |
Fin des travaux | XIIe siècle |
Style(s) dominant(s) | Roman |
Protection | Monument historique |
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L'église Notre-Dame à Châtel-Montagne dans l'Allier faisait partie d'un prieuré clunisien du XIe siècle. Elle est un joyau de l'art roman.
L'église de la Vierge-Marie de Châtel-Montagne a été donnée par Dalmas de Châtel-Montagne vers 1081-1088 à l'abbaye de Cluny. Une copie de l'acte de donation donne la date de fondation du prieuré au 2 mai 1082. Cette donation a été contestée par deux frères de Dalmace. Mais cela n'a pas empêché le pape Urbain II de confirmer la possession du prieuré par l'abbaye de Cluny le 16 mars 1095. Cette donation concerne également la chapelle castrale, ainsi que des biens importants : la donation est conséquente et va permettre la mise en place d'une petite communauté.
Un acte du 21 septembre 1131, Aimery, évêque de Clermont, donne son accord à Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, reconnaissant au prieur de Châtel-Montagne de nommer à la cure d'Arfeuilles.
Le prieuré est installé pour trois ou quatre moines (ce qui est attesté en 1270, 1295, et 1354). En 1331, le prieuré passe dans la mense de celui du prieuré féminin Laveine près de Maringues (Puy-de-Dôme), le XIVe siècle marquant le repli des petits établissements.
Les visiteurs clunisiens signalent que les bâtiments conventuels sont en mauvais état en 1354, 1386 et 1417.
En 1501, le prieuré de Laveine est réformé par l'abbé de Cluny Jacques d'Amboise. Le prieur a alors cédé tous ses droits à la prieure Gabrielle de Polignac pour gérer le temporel du prieuré.
Il y a encore des moines au prieuré de Châtel-Montagne en 1679. On ne sait pas très bien dans quelles circonstances ils quittèrent le prieuré. Quand des moines étaient présents dans le prieuré, ils célébraient la messe sur le maître-autel situé dans l'abside. Les messes de la paroisse se faisaient sur le maître-autel consacré à saint Genest placé à l'est de la nef. Quand ils quittèrent le prieuré, les offices de la paroisse sont alors transférés sur le maître-autel de l'abside. L'autel consacré à saint Genest a été détruit entre 1698 et 1702.
L'édifice date majoritairement du XIIe siècle (une reconstruction sans doute liée à l'installation de la communauté), mais il a subi quelques transformations au XIXe siècle (partie sud).La façade ouest, très austère, mais aussi très majestueuse dans sa sobriété, se compose d'un porche et d'une travée en avant d'un mur à pignon. On pénètre ensuite dans une nef de quatre travées avec un transept peu saillant, suivi d'un chœur à déambulatoire et de quatre chapelles rayonnantes.
Le décor des chapiteaux du chœur est constitué majoritairement de végétaux : palmettes, acanthes, feuilles plates, et d'animaux. Dans les bas-côtés, on remarque un âne, une sirène-poisson. Le matériau utilisé est un granit local souvent à gros grains, ce qui explique le faible développement du décor sculpté. L'église est le résultat d'influences multiples, ce qui se comprend en raison de sa localisation aux limites de la Bourgogne et de l'Auvergne.