L'église de La Neuveville-sous-Châtenois, située dans les Vosges, est un édifice religieux catholique, ayant pour vocable la Vierge, Notre-Dame.
Cette paroisse « Notre-Dame » présente la particularité d'avoir appartenu à trois évêchés successifs différents au cours de son histoire, qui est riche d'épisodes illustrant les rivalités et conflits locaux entre paroissiens et hiérarchie ecclésiastique.
Dès l’origine, l’église de La Neuveville-sous-Châtenois avait été placée sous le patronage de la Sainte Vierge. L'attachement des paroissiens à son culte est attestée par les nombreuses confréries qu’ils établirent à son honneur : Confrérie de la Nativité, du Scapulaire, de l’Immaculée conception, et surtout du Rosaire :
On peut encore juger de leur dévotion à la Sainte Vierge par la supplique qu’ils adressent en 1775 à l’évêque de Toul au sujet de la fête patronale que celui-ci avait fixée pour toutes les paroisses de son diocèse au dimanche qui suit les Quatre-Temps de septembre. Le retard pour les habitants de La Neuveville dans la célébration de leur fête n’était que de quelques jours, néanmoins ils demandent son maintien au 8 septembre avec un motif leur faisant honneur :
Leur requête exaucée, les paroissiens virent le culte pour la patronne de leur église se répandre dans les alentours. On venait de loin prier, invoquer ou remercier « Notre Dame de La Neuveville », dans son sanctuaire. On évoqua miracles et statue miraculeuse. A défaut de preuves, on lit, par exemple, dans la bulle de canonisation de Saint Stanislas Kostka, que le 24 novembre 1602, Anne Théodore de Ligniville, Demoiselle de Houécourt en Lorraine, qui avait perdu complètement l’usage de ses jambes, s’était fait transporter dans l’église de sa paroisse pour y invoquer le saint, fut guérie subitement, et, le soir du même jour, se rendit à pied, par mauvais temps et chemins difficiles à l’église de La Neuveville, « lieu où la Vierge Sainte est l’objet d’une dévotion particulière » pour la prier d’offrir à Dieu l’hommage de sa reconnaissance. L’abbé Norroy, alors curé de Houécourt, a eu le mérite de fixer le souvenir de ce fait en le mentionnant dans un vitrail du chœur de son église.
Les paroissiens de La Neuveville conservèrent jusqu'au moins la Première Guerre mondiale le culte de la Sainte Vierge.