La paroisse de La Neuveville a fait successivement partie de trois diocèses : de celui de Toul jusqu’en 1802, de celui de Nancy jusqu’en 1823, enfin de celui de Saint-Dié dont elle dépend toujours.
Appartenant dès l'origine au diocèse de Toul, La Neuveville dépendait de l’archidiaconé de Vittel et, autrefois comme aujourd’hui, du doyenné de Châtenois.
Les doyens ruraux étaient aidés dans leurs fonctions par un ou plusieurs échevins, choisis par les prêtres du doyenné parmi leurs collègues, comme par exemple François Simonin, curé de La Neuveville de 1729 à 1772, dont l’acte de décès précise :
La Neuveville fut une de ces cures « unies » (), unie d’abord au Chapître Saint-Etienne de Toul jusqu’en 1627, puis à l’abbaye devenue Chapître noble de Poussay jusqu’à la Révolution. Dans les procès qui eurent lieu au XVIIIe siècle au sujet des réparations de l’église, François Simonin rappelle qu’autrefois le Chapitre de Toul était « curé primitif » et le curé de La Neuveville « son vicaire perpétuel. » D’autre part on lit au pouillé de 1689 :
L’État temporel des paroisses de Rice en 1703 confirme la chose :
A La Neuveville cependant, deux des privilèges du collateur (préséance à l’église et se voir payé le droit de sauvegarde) appartenaient au Duc de Lorraine, seigneur du lieu. Dans l’acte d’ascensement fait en 1783 au profit du sieur de Sivry, il est dit que Sa Majesté lui cède son droit de préséance à l’église de La Neuveville. D’autre part, nous trouvons rappelée maintes fois l’obligation de verser chaque année au Domaine, trois reseaux moins trois pots de blé pour droit de sauvegarde. Pourquoi ces deux avantages n’appartenaient-ils pas ici aux collateurs eux mêmes ? C’est que les patrons ecclésiastiques, tels le Chapître de Toul et celui de Poussay, incapables de protéger efficacement leurs paroisses contre les usurpations, avaient recours à un avoué, à un protecteur laïc, auquel ils abandonnaient quelques uns de leurs privilèges.
Malgré les démarches faites pour les conserver, l’église de Saint-Mansuy, de laquelle dépendait toujours la paroisse de La Neuveville, même après la création des diocèses de Saint-Dié et de Verdun en 1777, l’antique église de Toul fut anéantie. Le concordat ayant été adopté le 8 avril 1802, les nouveaux diocèses aussitôt pourvus, les évêques arrivés dans leurs diocèses ayant dû élaborer un projet de circonscription des cures et succursales, le décret épiscopal d’érection signé le 20 octobre 1802 puis approuvé le 10 décembre suivant par le Premier Consul, la Gravière, qui au temporel formait un ban séparé et dépendait au spirituel de la paroisse de La Neuveville, fut rattaché à Dombrot-sur-Vair dont elle faisait déjà partie au point de vue communal depuis le commencement de la Révolution.
Le 21 janvier 1803, l’abbé Rellot, de retour à La Neuveville depuis le 12 mai précédent, en devenait officiellement et pour la seconde fois le curé. Il prêtait serment à Neufchâteau, le 16 février, et il rentrait définitivement dans son ancien presbytère, le 13 novembre après avoir été logé quelque temps dans la maison d’école.
Nommé à l’évêché de Saint-Dié, Mgr Jacquemin fit son entrée solennelle dans sa ville épiscopale le 22 février 1824, c’est depuis cette époque que la paroisse de La Neuveville fait partie du diocèse de Saint-Dié, premier diocèse de ce nom créé avec celui de Nancy en 1777, et qui n’eut qu’un seul évêque, Mgr de Chaumont de la Galaizière dont le père et le frère furent successivement Intendants de Lorraine. Ce diocèse ne comprenant que les paroisses situées à l’est de Mirecourt, La Neuveville continua donc d’appartenir au diocèse de Toul jusqu’à sa suppression en 1802. Le nouveau diocèse de Saint-Dié rétabli en 1822, et plus vaste, comprenant tout le département des Vosges, subit par la suite quelques modifications, en particulier après la guerre de 1870. A l’heure actuelle, il compte 29 doyennés, 354 succursales, 430 000 habitants. Il est divisé en deux archidiaconés ayant chacun à leur tête un vicaire général :
La Neuveville fait partie de l'Archidiaconé d’Epinal, de l’Archiprêtre de Neufchâteau, du doyenné de Châtenois. Sa population qui était de 535 habitants à la réorganisation du culte en 1802, a baissé considérablement pendant un siècle pour reprendre et même dépasser son ancien chiffre par suite de l’établissement de la cité ouvrière. Tous sont catholiques par le baptême et la plupart le sont aussi par la pratique religieuse.