Église Saint-Augustin (Lyon) - Définition

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L'édifice

Bien que présentant au sol un plan en croix latine, l'église de Chomel, par son élévation, son organisation spatiale et la circulation interne qu'elle génère, participe du modèle basilical. L'architecte entendait reprendre « la forme des basiliques siciliennes qui ont emprunté leur plan aux abbayes bénédictines de Normandie, leur élévation aux basiliques romanes et leurs décorations aux procédés byzantins. En adoptant ce style, l’architecte s’est proposé un double but : d’abord celui de construire économiquement, et, ensuite, de rappeler, par la forme basilicale, la primitive Église dont Saint Augustin fut le grand docteur. »

Ainsi, derrière une façade inscrivant un portail néo-roman au tympan orné d'une mosaïque et sommé d'une statue de l'évêque d'Hippone, laquelle se détache en avant d'une serlienne, le tout inscrit dans une arcade plein-cintre colossale qui rappelle l'église St-Joseph de Lyon (architecte: Gaspard André), se cache un sobre édifice présentant quelques liens de parenté avec l'église Saint-Pierre de Montrouge construite à Paris par Joseph Vaudremer.

Pour des raisons d'économie, l'édifice a été construit en béton de scories de mâchefer. A défaut d'une ornementation luxuriante, l'architecte a joué sur l'effet de ligne et sur l'étagement des volumes, ce dernier point étant particulièrement sensible au chevet de l'église.

Une même sobriété s'impose à l'intérieur. La nef centrale, accostée de collatéraux, est animée par une colonnade portant des arcades plein-cintre. L'éclairage abondant est dispensé par les nefs latérales et l'étage du vaisseau principal, l'édifice étant couvert par une charpente apparente. Le clocher, à la croisée du transept, trahit une influence romane. Somme toute, l'architecte, fidèle à sa pensée, a mêlé dans un sobre éclectisme réminiscence des basiliques romaines, art roman normand et décor byzantin. Ce dernier aspect, rappelé par l'or de la fresque du cul de four de l'abside qui imite les riches mosaïques de Constantinople ou Ravenne, a été atténué par la disparition du ciborium qui couvrait l'autel principal, à la croisée du transept, la perception du chœur liturgique s'en trouvant alors faussée.

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