Eglise Saint-Jean-Baptiste | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Rhône-Alpes | ||
Département | Drôme | ||
Ville | Valence | ||
Culte | Christianisme | ||
Type | Église | ||
Début de la construction | avant 374 | ||
Fin des travaux | XVIIe siècle | ||
Architecte(s) | inconnu | ||
Style(s) dominant(s) | roman | ||
Protection | Clocher: Monuments Historiques 1978 | ||
Site internet | Consulter | ||
Localisation | |||
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Située au nord du centre-ville de Valence dans la Drôme, l'église Saint-Jean-Baptiste, est perchée au point le plus haut de la ville, signe de son ancienneté. Elle serait l'un des tout premiers lieux de culte chrétien, dans une Valence alors naissante. Des documents évoquent le déroulement de différents conciles en son sein, notamment ceux de 375 et de 855. L'église fut réellement mentionnée pour la première fois dans l'inventaire du chapitre de Valence, en 1189. Cependant tout laisse à croire que l'édifice fut construit bien au-delà, sans néanmoins pouvoir l'attester au moyen de dates. Il est traditionnellement retenu que celui-ci vit le jour durant le Haut Moyen Âge.
Au vu de l'ancienneté de l'édifice, ses origines restent incertaines, aucun document ne permettant aujourd'hui de connaître précisément ce qu'était l'église primitive. Néanmoins il semblerait que la partie inférieure du clocher-porche remonte au XIIe siècle. Au cours du XVe siècle, Saint-Jean connut différentes phases de travaux, son état général étant alors dégradé. Le clocher était à cette époque pourvu d'un jacquemart.
Durant le XVe siècle et ses guerres de religion, Saint-Jean souffrit comme tout autre lieu de culte valentinois ; dans la nuit de la Toussaint de 1567, des protestants armés pénètrent dans la ville et incendient la cathédrale Saint-Apollinaire, réservant au passage le même sort à Saint-Jean-Baptiste. Début XVIIe siècle, des travaux s'efforceront de relever l'église, la nef restant alors dépourvue de bas-côté.
En 1720 sous décision de l'évêque de Valence, Mgr Jean de Catelan, l'église Saint-Jean est reconstruite. A la même occasion les inhumations qui y étaient pratiquées furent interdites ; l'important cimetière alors situé contre le chevet fut déplacé à l'est, près du Faubourg Saint-Jacques, en 1776 (le dit cimetière daté d'avant 1284). Seule subsiste aujourd'hui la tombe de l'évêque de Bethléem, Christophe d'Authier de Sisgau, fondateur du premier séminaire de Valence en 1639.
En 1785 un incendie ravage le sommet du clocher. Le Jacquemart sera remplacé par un campanile en fer forgé.
A la révolution, en 1790, au sortir de l'office, le comte de Voisins est assassiné par la population excédée de la présence croissante de troupes militaires. Cet évènement eu pour effet de transformer Saint-Jean, en son édifice et en ses fonctions. Avec les troubles de 1793, les célébrations du culte prennent fin. Saint-Jean deviendra tout d'abord un lieu de réunion des assemblées primaires, puis un entrepôt de matériel militaire ainsi qu'une geôle pour les prisonniers de guerre.