Église Saint-Pothin de Lyon | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Rhône-Alpes | ||
Département | Rhône | ||
Ville | Lyon | ||
Culte | Catholique romaine | ||
Type | Église | ||
Rattaché à | Archidiocèse de Lyon | ||
Début de la construction | 1841 | ||
Fin des travaux | 1843 | ||
Architecte(s) | Christophe Crépet | ||
Style(s) dominant(s) | Néoclassique | ||
Protection | 2 mai 2007 | ||
Localisation | |||
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L'église Saint-Pothin est l'un des édifices religieux de Lyon, située rive gauche du Rhône, dans le 6e arrondissement, place Édouard Quinet. Par arrêté préfectoral du 2 mai 2007, elle a fait l’objet dans son intégralité d’une inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
La création de la paroisse Saint-Pothin et la construction de son église s’inscrivent dans le développement urbanistique que connu le quartier des Brotteaux à compter de la fin du XVIIIe siècle. Celui-ci faisait alors partie de la commune de La Guillotière qui devait être rattachée de force à la ville de Lyon en 1852, constituant son troisième arrondissement.
L’urbanisation progressive du quartier suivit un plan dressé par Jean-Antoine Morand (1727-1794), architecte à Lyon, l’église Saint-Pothin constituant l’un des éléments structurant du nouveau parcellaire. Si une chapelle fut ouverte dès 1818, Les Brotteaux durent la création d’une succursale de la Guillotière sous le vocable de Saint-Pothin bien plus à la pression de notables qu’à la sollicitude particulière de l’archevêché lyonnais. Une ordonnance royale du 21 juin 1826 concrétisa ainsi leurs aspirations, facilitant par là même le projet de construction et de financement de l'église, les limites de la paroisse n’étant toutefois fixées qu’en 1827.
Les Hospices Civils de Lyon firent don du terrain en 1835 et un concours fut organisé par les édiles de La Guillotière. Le Lyonnais Christophe Crépet (1807-1856), architecte-voyer de La Guillotière devait en être le lauréat. Issu de l’École des Beaux-Arts de Paris (atelier de Vaudoyer), il dressa un projet néoclassique qui fut partiellement exécuté de 1841 à 1843. En effet, le budget, sous évalué eu égard à l’ampleur du projet, tripla, induisant par souci d’économie l’ajournement de la décoration de l’église (notamment le fronton triangulaire de sa façade) et l’emploi de matériaux de moindre qualité, cette dernière mesure engendrant des désordres architecturaux. Si l’église fut inaugurée le jour de Noël 1843, dès 1867, l’architecte de la ville de Lyon, Tony Desjardins conduisit une campagne de restauration, de même que l’architecte Claudius Porte en 1874 et 1876-1877.