Endive Chicon | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Asteridae | ||||||||
Ordre | Asterales | ||||||||
Famille | Asteraceae | ||||||||
Genre | Cichorium | ||||||||
Espèce | Cichorium intybus | ||||||||
Cultivar | |||||||||
Cichorium intybus convar. foliosum (Hegi) Holub, 1993 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Asterales | ||||||||
Famille | Asteraceae | ||||||||
![]() | |||||||||
| |||||||||
|
L'endive ou chicon est une plante bisannuelle, mais cultivée comme une plante annuelle, de la famille des Astéracées, cultivée pour ses « chicons », pousses blanchies obtenues par forçage, consommées comme légumes crus ou cuits.
Elle est appelée chicon en Belgique et dans le nord de la France, et endive ailleurs. Le plus ancien précurseur du chicon actuel est décrit par un savant du XVIe siècle, Rembert Dodonée, dans son célèbre Cruyde Boeck (répertoire botanique), comme étant un légume apparenté à l'endive. C'est sans doute pourquoi il a pris plus tard ce nom dans une partie de la France et du monde francophone. Cependant, dans l'ouest de la France, le terme chicon désigne parfois la laitue romaine.
Récemment, dans certains pays, le terme flamand de « Witloof » a été adopté car les producteurs flamands sont les plus grands exportateurs de ce produit et le mot endive est ensuite passé en anglais et en japonais.
Son nom scientifique est Cichorium intybus L., famille des Astéracées (Composées).
Nota : une sous-espèce à grosses racines de Cichorium intybus, la chicorée à café, est cultivée pour la production d’un succédané du café. Une autre chicorée, Cichorium endivia L., la chicorée endive, est une espèce voisine dont certaines variétés sont cultivées comme salade (scarole, frisée).
Dans son Dictionnaire d'agriculture de 1751, La Chesnaye mentionne une méthode particulière de culture de la barbe-de-capucin (chicorée sauvage) inspirée de la culture du champignon en France. Dans des caves sombres, les racines sont recouvertes de trente centimètres de fumier et, après vingt-cinq jours, des feuilles blanches apparaissent.
La barbe de capucin, plus amère encore que l'endive, est encore cultivée de nos jours dans la banlieue lilloise. Sa culture, au contraire de l'endive, est restée à 100% traditionnelle.
La légende veut que ce légume fut « inventé » vers 1830 dans la vallée Josaphat à Schaerbeek. On l’attribue parfois à un paysan qui aurait voulu dissimuler sa récolte dans une cave obscure, durant la période troublée au cours de laquelle la Belgique a conquis son indépendance. Ce fut en tous cas le jardinier en chef du jardin botanique de Bruxelles, Bresiers, qui en systématisa le forçage en cultivant la racine de chicorée l’hiver, à l’abri de la lumière et du gel. Des feuilles blanches se développent alors, qui justifient son nom flamand de witloof (feuille blanche). Ce légume d’hiver connut un succès rapide en Belgique sous le nom de chicon (mot dérivé de cichorium), succès qui contamina les pays voisins surtout après la Seconde Guerre mondiale.
En 1873, Henri de Vilmorin la rapporta de l'Exposition internationale d'horticulture de Gand et la présenta à la Société nationale d'horticulture de France en 1875. Le premier cageot fut vendu aux halles de Paris en 1879 sous le nom d'« endive de Bruxelles ».
Un type de cette espèce, très renommé dans la région, est le chicon de Saint-Symphorien, village de l'entité de Mons, qui donne son surnom aux habitants et à son équipe de football: les chiconniers.
Consommée crue ou cuite, en salade ou en légume, voire en potage, cette plante connait aujourd’hui une renommée mondiale.