Énergie nucléaire - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Recherche dans le domaine de l’énergie nucléaire

  • Les États-Unis, l’Union européenne, la Russie, le Japon, la Chine et la Corée du Sud se sont réunis autour du projet ITER, programme d’étude à long terme de la fusion nucléaire contrôlée. C’est un projet de recherche qui a pour objectif la construction et l’exploitation expérimentale d’un tokamak de grandes dimensions. Le réacteur sera construit à Cadarache en France. Ce projet explore une des branches de la fusion, la Fusion par confinement magnétique.
  • Dans le cadre du Forum international génération IV, des études sont menées sur le développement de nouvelles filières de réacteurs nucléaires à fission. Le planning de ce programme international prévoit la mise en service industriel de ces réacteurs à l’horizon 2030-2040.
  • L’étude du cycle du thorium est actuellement en cours et le thorium pourrait supplanter l’uranium actuellement utilisé, car les réserves en thorium sont plus importantes que celles d’uranium. Toutefois, le thorium naturel est composé à 100 % de l’isotope 232 qui n’est pas fissile mais fertile (comme l’uranium 238). Son utilisation est donc assujettie au développement de réacteurs surgénérateurs et des procédés chimiques de retraitement afférents.
  • Il existe également des recherches dans la branche de la fusion appelée Fusion par confinement inertiel, menées par les Laboratoires Sandia aux États-Unis qui expérimentent la méthode Z-pinch.

Débat sur l’énergie nucléaire

Les applications civiles de l’énergie nucléaire sont controversées en raison :

  • des risques d’accident nucléaire grave sur un réacteur nucléaire ou au cours du cycle du combustible ;
  • de problèmes non résolus liés à la gestion à très long terme des déchets radioactifs, notamment en ce qui concerne le financement ;
  • du risque de prolifération nucléaire ;
  • du risque de terrorisme nucléaire par le détournement de matière radioactive pour l’utiliser comme toxique ou pour fabriquer une « bombe radiologique », ou par l’attaque directe d’un réacteur ;
  • du coût économique de la filière de production de l’électricité nucléaire, de l’extraction des minerais à la gestion des déchets. La construction de nouvelles centrales en Grande-Bretagne couterait 44 livres (48 €) supplémentaires par an (en plus de la facture de 500 livres/an) à chaque contribuable anglais ;
  • de ressources en combustibles extrêmement limités (exception faite des surgénérateurs, de type Superphénix). Ces ressources sont disponibles dans des ordres de grandeurs comparables aux ressources pétrolières et gazières (soit environ 60 ans à consommation constante).

Cependant, les partisans de l'énergie nucléaire avancent d'autres arguments :

  • les ressources potentielles (écorce terrestre, eau de mer) seraient selon eux plus élevées que les ressources existantes pour les combustibles carbonés (charbon, gaz, pétrole), pour la filière de génération IV permettant la surgénération, ainsi que les filières utilisant le thorium, ou les centrales à fusion. Les partisans de l'énergie nucléaire affirment ainsi que ces dernières, si elles étaient mises au point, pourraient alimenter la planète durant plusieurs milliers d'années ;
  • les filières nucléaires produisent relativement peu de dioxyde de carbone qui est un gaz à effet de serre, et seraient, selon leurs partisans, incontournables dans l'optique d'une lutte contre le réchauffement climatique.

Les risques et les coûts ne sont pas évalués de la même façon par les pro-nucléaires et les anti-nucléaires, qui se divisent aussi au sujet de l’utilité des applications nucléaires civiles et militaires, en particulier de la production d’électricité nucléaire et de l’opportunité d’une sortie du nucléaire civil.

Page générée en 0.327 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise