Après l'incendie de 1794 détruisit ce qui était alors un village. Héritier du siècle des lumières, le plan pour reconstruire ce qui sera le centre de la ville, initié par Moise Perret-Gentil Maître graveur, est le fruit d'un consensus entre intérêts privés et public. En 1834 est adopté un nouveau plan d’urbanisme dû à Charles-Henri Junod dont la mise en œuvre tient compte de la sécurité et de la salubrité afin d'éviter la propagation des incendies mais aussi offre les espaces nécessaires pour le jardinage, le déneigement et assurer l'ensoleillement pour tous, il poursuivit la reconstruction et la ville se développa sur le flanc nord de la vallée selon un plan en damier en 1835 et 1841.
Au XIXe siècle les logements et ateliers d'horlogerie se côtoient dans les mêmes immeubles, les ateliers étant typiquement au dernier étage et bénéficiaient de la lumière par de larges baies vitrées. Puis au début du XXe siècle apparaît la spécialisation des bâtiments avec les fabriques.
Au niveau de la population, la ville croit fortement : de 702 habitants en 1715 la ville passe à 4 927 habitants en 1800 puis 12 638 habitants en 1850 et 37 751 habitants en 1910.
La ville continue de s'accroitre jusque dans les années 1920 en se conformant à la topographie de la vallée. Au centre, l’architecture est surtout de dérivation néo-classique, la présence de l’Art nouveau étant limité aux éléments du décor intérieur et extérieur, comme le vitrail, le carrelage, le papier peint, le staff, l’huisserie et la ferronnerie. La plupart des immeubles et des villas Art nouveau ou de style régionaliste se trouvent dans les quartiers périphériques qui se développent à partir de 1900 en une sorte de couronne: quartier de Pouillerel au nord, du Cernil-Antoine à l’ouest et des Crêtets au sud.