Ensemble urbain du XIXe siècle de La Chaux-de-Fonds - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Vue générale de la ville.

L'Ensemble urbain du XIXe siècle de La Chaux-de-Fonds, canton de Neuchâtel en Suisse est un ensemble urbain cohérent du XIXe siècle complet et significatif d'urbanisme lié à l'industrialisation. Il est reconnu comme bien culturel suisse d'importance nationale.

Avec la ville du Locle, La Chaux-de-Fonds est inscrite en 2009 au patrimoine mondial de l'UNESCO comme ensemble représentatif d'un développement urbain original du début du XIXe siècle, organisé totalement pour la production horlogère, mêlant habitats et ateliers.

Contexte historique

La commune de La Chaux-de-Fonds a été fondée en 1656. À partir de 1780 l'économie se développe grâce à l'horlogerie (penduleries), la dentellerie et le travail des métaux. Un incendie en 1794 détruisit ce qui était alors un village. Héritier du siècle des lumières, un plan d’urbanisme raisonné est alors appliqué pour sa reconstruction. À partir de 1848 La Chaux-de-Fonds est le pôle économique du canton de Neuchâtel. La vie sociale et culturelle s'intensifie et les infrastructures urbaines se développent avec les musées, le théâtre et la bibliothèque. La fin du XIXe siècle voit un fort flux d'immigration de suisses alémaniques, de français, d'italiens et d'allemands. Les juifs venant d'Alsace jouèrent un rôle économique et culturel important, la communauté comptant à cette époque 850 israélites. La synagogue construite en 1896 est une des plus grande de Suisse. En 1900 La Chaux-de-Fonds est un centre important de production et du commerce de la montre. La production se mécanise dans les manufactures horlogères. À ce moment, le 55 % de la production mondiale de montres venait de La Chaux-de-Fonds.

C'est également un centre de l'Art nouveau et le lieu de naissance de Le Corbusier ou l'on peut y voir ses premières œuvres. On y a développé, à partir de 1905, le style sapin, un style Art nouveau propre à la région qui prend naissance à l’École d’art de La Chaux-de-Fonds sous l’impulsion de Charles L'Eplattenier. Ce style ornemental est inspiré de la faune et de la flore jurassiennes, susceptible de s’adapter à l’industrie horlogère, à l’architecture et aux objets quotidiens.

Monuments

L'ancien manège.
Villa blanche (Le Corbusier).

Une sélection de monuments participants à l'ensemble urbain.

  • La Villa turque ou villa Schwob, 1916. Oeuvre du jeune Le Corbusier, alors âgé de 29 ans, la construction associe brique et béton pour édifier une construction révolutionnaire : Pas de murs porteurs mais 16 piliers soutenant 4 dalles.
  • Théâtre à l'italienne (L'heure bleue) construit en 1837. Complètement rénové en 2001 ou 2003, c'est avec celui de Bellinzone, un des rares théâtre à l'italienne de Suisse. Le plafond est peint à l'origine par les artistes français Och et Chenillon et les décors de style Louis XV. L' Heure bleue a accueilli de plus grands artistes tels Louis Jouvet, Maria Casarès, Jean Marais et Fernand Reynaud.
  • Ancien manège (1855, habitation collective ouvrière depuis 1868). Construit avec pour vocation initiale de servir de halle d'équitation, il devint rapidement lieu d'habitation, plus exactement un phalanstère. Habité par une population ouvrière jusqu’au début des années 1970, il fut déclaré insalubre au début des années 1980. L'édifice avec ses fresques, petites fontaines et frises a été restauré en 1983.
  • Temple Allemand (1853)
  • Grand-Temple
  • Synagogue
  • Ensemble d'habitation en barre (Maison ronde, env. 1860)
  • Ensemble de quatre villas au quartier de Pouillerel (Fallet 1906, Stotzer 1907, Jacquemet 1908 et Jeanneret 1912 Villa blanche, toutes de Le Corbusier)
  • Fontaine monumentale (1888). Cette fontaine commémore l'arrivée en 1888 de l'eau potable de l'Areuse. L’eau captée plus bas dans les gorges de l’Areuse est montée en utilisant l’énergie hydraulique de la rivière puis elle est conduite en ville au travers d’un réseau souterrain de près de 20 km utilisant la pente naturelle du terrain.
  • Crématoire (1909), L'Eplattenier (Art nouveau)
  • Hôtel de Ville, érigé en 1803
  • Monument de la République (bronze de Charles l'Eplattenier)
Page générée en 0.171 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise