Des dispositifs permettent d'améliorer la disponibilité et la qualité des liaisons, aussi bien vis-à-vis des aléas de propagation que de la fiabilité des équipements. Il est par exemple possible de doubler la liaison mais il existe des moyens moins lourds et moins coûteux.
Il est possible d'opter pour une configuration d'équipement dite de « veille active » (Hot-stand-by), afin de pallier les éventuelles défaillances de matériels. On peut également ajouter une "diversité" : il s'agit d'un deuxième canal distinct à la liaison.
À l’émission, en cas de défaillance de l’émetteur, on bascule automatiquement sur un deuxième émetteur, de secours. Celui-ci est donc inactif la majeure partie du temps.
En réception, les deux récepteurs reçoivent. L’équipement choisit automatiquement la voie par laquelle le signal est le meilleur. En cas de panne, l’un des deux chemins reste toujours disponible, et permet le dépannage sans interruption de la liaison.
En introduisant une diversité on peut tirer parti des phénomènes d’interférence évoqués plus tôt.
Diversité d'espace : Un des principaux problèmes déjà mentionné concerne la présence d’un rayon réfléchi en plus du rayon direct qui entraîne la formation d’interférences dans le plan vertical des antennes de réception. La puissance mesurable présente donc des pics de sur-champ et des creux de sous-champ suivant un axe vertical. L’idée est de placer une deuxième antenne de réception distante de la première d’une demi frange d’interférence, ou d’un multiple impair de celles-ci, de manière à ce que les champs principal et de diversité soient corrélés en opposition. Le champ combiné permet ainsi de s’affranchir très largement des instabilités du champ dues aux réflexions ou aux trajets multiples.
Diversité de fréquence : l’idée est semblable à celle de diversité d’espace. Il s’agit également de combiner deux champs dont les déphasages sont complémentaires. On exploite cette fois-ci les différences de propriétés de propagation des ondes de fréquences voisines. On émet ainsi de façon redondante sur un deuxième couple de fréquences, préférentiellement sur une polarisation croisée.
Diversité mixtes et hybrides : il est possible également de proposer des configurations mêlant les deux types de diversité précédents. On peut ainsi émettre à deux fréquences différentes sur les deux antennes de diversité d’espace (on parle alors de diversité quadruple). Il est également possible de placer une seule antenne croisée d’un côté, et de profiter de la diversité d’espace en réception de façon dissymétrique (diversité triple).
Selon les liaisons envisagées, ces techniques permettent de maintenir une puissance reçue stable à quelques dB alors qu’en leur absence, les évanouissements de champ pourraient atteindre jusqu’à –40 dB.
La diversité de fréquence présente l’avantage de ne nécessiter qu’une seule antenne. Les efforts sur les structures portantes sont donc moindres ; leur taille peut également être moindre. En revanche, une fois données les hauteurs d’antenne, l’écart optimal en fréquence est fixe. Cette exigence n’est pas toujours compatible avec les plans de fréquence imposés par ailleurs. Elle présente également un rendement spectral faible
La diversité d’espace nécessite deux antennes (y a-t-il la place sur le pylône correspondant à l'espacement voulu ?) mais leur taille est souvent moindre. Par ailleurs, la méthode présente l’avantage d’une plus grande souplesse, et de performances généralement supérieures. Elle est de plus économe en fréquences, ressource ô combien rare.