Forges de Paimpont - Définition

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Introduction

Forges de Paimpont
L'entrée des forges
L'entrée des forges
Présentation
Période ou style Site indsutriel
Date de construction 1633
Destination initiale Forges à bois
Protection
Logo monument historique - rouge ombré.svg
Classées en 2001
Géographie
Latitude
Longitude
47° 59′ 36″ Nord
       02° 08′ 26″ Ouest
/ 47.99333, -2.14056
 
Pays France  France
Région Bretagne
Département français Ille-et-Vilaine
Localité Plélan-le-Grand et Paimpont
 

Les Forges de Paimpont sont un ancien site industriel remarquable de la forêt de Paimpont.

Elles furent les plus importantes forges à bois de la Bretagne dès le XVIIIe siècle. Elles fonctionneront jusqu'à la fin du XIXe siècle. Son implantation est due à l'existence proche du minerai de fer extrait à ciel ouvert, d'un réseau hydrographique important et à l'exploitation forestière pour la fabrication du charbon de bois.

Situées en Ille-et-Vilaine, elles sont plus proches de Plélan-le-Grand que de Paimpont et en bordure d'un lac de plus de 10 ha.

Son actuel propriétaire a entrepris la restauration de ce patrimoine industriel de Bretagne, classé Monument Historique depuis peu, avec l'aide du Conseil régional de Bretagne et le Conseil général d'Ille-et-Vilaine.


Ce site industriel ancien fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 24 juillet 2001.

La création

C’est le duc de La Trémouille qui obtint en 1633 l'autorisation de créer une forge, au sein du plus grand massif forestier proche de Rennes. Le minerai de fer, l’hématite rouge est extrait proche du site choisi, celui de l'étang du Pont du Secret. Le réseau hydraulique est aménagé entre les différents étangs et ruisseaux pour obtenir l'énergie nécessaire aux différents soufflets et marteaux de cette première usine métallurgique qui portera le nom de forges de Brécilien ; Brécilien étant l'ancien nom de la seigneurie.

La réhabilitation

La Laminoir en restauration

Désormais, les forges de Paimpont sont inscrites sur la liste supplémentaire des Monuments historiques depuis 2001. Une partie du patrimoine industriel de ce site est classée monument historique. Un programme de restauration est engagé avec le concours de l’État.

En 2008, l’étang des Forges, d'une superficie de 10 ha, et sa digue ont été rachetés par le propriétaire pour donner plus d'ampleur à l'organisation de ce patrimoine industriel breton. De 2004 à 2008, beaucoup de travaux ont été réalisés pour rendre visible le site, pour mettre hors d'eau certains bâtiments.

Les grands travaux de restauration a commencé par le grand bâtiment nommé Le Laminoir datant de 1820, qui reçoit une nouvelle charpente et une nouvelle couverture. Puis il sera aménagé en salle de réception pour diverses manifestations. Le deuxième chantier sera celui de La Fonderie, proche des deux hauts-fourneaux, qui est totalement en ruine.

Le développement

XVIIe siècle

En 1653, elles sont vendues à Jacques de Farcy et à François d'Andigné après leur acquisition d'un fief de Brécilien. Le site industriel comprend un haut-fourneau et une affinerie de minerai en contre-bas de la digue de l'étang fournissant l'énergie hydraulique nécessaire à la fabrication d'ustensiles agricoles et domestiques en fonte et en fer ( tôles, marmites, poêles, clous, plaques de cheminées...). Le charbon de bois est obtenu dans la forêt proche auprès des nombreux charbonniers travaillant pour les forges.

XVIII siècle

Logis du Maître de Forges

Grâce au développement de certains progrès techniques la production augmente. Elle est alors de 500 tonnes de fonte et 360 tonnes de fer. Cette prospérité est due aux commandes pour la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique.

Le site, outre la constructions de laminoirs à tôle s'enrichit de la construction du logis du Maître de forges et des habitations ouvrières.

En 1796, près de 230 personnes y travaillent : jusqu'à 100 ouvriers sur place (métallurgistes, charretiers et ouvriers) et jusqu'à 130 en forêt ( bûcherons et charbonniers, mineurs, gardes forestiers).

L'affinerie des forges de Paimpont servira de modèle pour illustration dans l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.

XIX siècle

Les Hauts-fourneaux et l'ancienne cantine ouvrière en arrière-plan

En 1841, les forges sont vendues à Mr Formont. En 1855 c'est une banque parisienne qui devient propriétaire des forges et de la forêt.

C'est le siècle de la modernisation du site industriel. Un deuxième haut-fourneau à bois est construit près du premier et le grand laminoir est équipé de fours à puddler. Le milieu de ce siècle voit l'apogée de la production des forges de Paimpont. En 1853 la production de fonte est de 2 750 tonnes et celle de fer de 1 800 tonnes. De 250 à 400 ouvriers y travaillent et outre la fabrication agricole locale, les forges fournissent l’arsenal de Brest, l’arsenal d'artillerie de Rennes ainsi que les rails de chemin de fer pour les lignes de raccordements de la région. En 1856, le site industriel se compose de deux hauts fourneaux au bois, de cinq feux d'affinerie et de six fours à puddler. Plus de 40 000 stères de bois sont nécessaires chaque année pour alimenter la fabrication du charbon de bois.

La concurrence étrangère, le manque de compétitivité et la mévente mettra fin à cet « âge d'or » des forges de Paimpont. Les deux hauts fourneaux s'arrêtent une première fois en 1866 pour reprendre en 1870 avec l'effort de guerre. Ils s'arrêtent définitivement entre 1884. En 1873, un armateur nantais, Mr Levesque, rachète l'usine. C'est un de ses descendants qui est actuellement le propriétaire.

XXe siècle

L'extraction du minerai local s'étant arrêtée avec l'extinction des hauts fourneaux, les forges de Paimpont sont devenues simplement une usine de construction métallurgique ; la fonte et le fer sont achetés à l’extérieur. L’usine continue à réaliser des outils agricoles, chaudières et équipements divers pour les besoins régionaux avec quelques dizaines d'ouvriers. Cette activité prend fin définitivement en 1954.

Les métiers associés aux activités des forges disparaissent progressivement. L'arrêt définitif des sociétés d'extractions suppriment les métiers de mineurs et d'affineurs. Les derniers bûcherons et charbonniers fournissent durant quelques années encore d'autres secteurs de l'industrie locale.

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