Gare du Sud | |
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Localisation | |
Pays | France |
Ville | Nice |
Quartier | De la Libération |
Adresse | Avenue Malausséna 06000 Nice |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Commune de Nice |
Exploitant | Désaffectée |
Altitude | 21 m |
Historique | |
Ouverture | 1892 |
Fermeture | 1991 |
Architecte | Prosper Bobin |
Monument historique | Inscrit MH |
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La gare du Sud est une gare ferroviaire, aujourd'hui fermée et désaffectée. Elle est située dans le quartier dit de la Libération à Nice. Cette gare est l'ancien terminus de la ligne à voie métrique des chemins de fer de Provence qui relie Nice à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence).
Elle est construite en 1892 par l’architecte Prosper Bobin pour le compte de la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France. Son plan d’ensemble s’articule autour de deux espaces à la fonction, aux matériaux et à l’architecture distincte. À l’avant, donnant sur le boulevard Malaussena, le bâtiment des voyageurs est conçu selon un courant dit rationaliste où est privilégié l’emploi de nouveaux matériaux industriels sans compromis sur l'élégance. Sa façade monumentale avec un pavillon central élevé entouré par deux pavillons latéraux affiche un répertoire décoratif fait de céramiques plaqués, de motifs peints et d’opus de pierre pittoresques. L’édifice est couronné de matériaux en terre cuite ; la toiture de tuiles se développe en pente, marquée à la base par des acrotères et au sommet par des épis de faîtage. À l’arrière, la halle métallique (aux dimensions impressionnantes de 23 m de large, 18 m de haut et 87 m de long) abrite les quais. Cette pièce d’architecture inspirée de Gustave Eiffel est créée pour le pavillon de la Russie et de l'Autriche-Hongrie de Exposition universelle de 1889 à Paris. Elle est intégrée à la gare du sud en 1891.
Après la Seconde Guerre Mondiale, la ligne de Meyrargues reste fermée, seule reprenant l'exploitation de Nice-Digne. Les Chemins de fer de Provence ont fermé la gare du Sud en décembre 1991 et transféré le terminus de la ligne dans une nouvelle gare minimaliste située un peu en amont sur la ligne.
Le bâtiment a été vendu par l'État à la commune de Nice en 2000, qui prévoyait de démolir la halle métallique et sa verrière et de démonter la façade. Ce projet a soulevé de nombreuses protestations et finalement le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, s'y est opposé en 2004.
La façade de l'ancienne gare fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 23 septembre 2002. La halle des trains fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 23 juin 2005.
Autorail devant la gare en 1983 |
Si le bâtiment est désormais sauvé de la destruction, son avenir reste très incertain. Plusieurs projets ont été échafaudés, comme l'installation d'associations artistiques à la recherche d'un abri ou celui controversé du transfert de l'hôtel de ville de Nice sur le site de la gare.
En effet, suite à l'échec du projet de 2000, la ville a demandé l'architecte Pierre-Louis Faloci un nouveau projet qui préserve la totalité du bâtiment des voyageurs ainsi que la halle métallique. Ce projet a fait l'objet d'un accord du Ministère de la culture le 12 mai 2005, et prévoit de surmonter la gare d'un vaste auvent, une "ombrière", qui serait recouvert de 2 000 m2 de panneaux solaires produisant de l'électricité. Le projet comprend également la réalisation d'une médiathèque, d'un complexe sportif, de réhabiliter l'école d'arts plastiques et de créer un parking de 1 300 places.