les intérêts majeurs de la géophysique aéroportée en tant que moyen d’imagerie de la sphère géo-environnementale | ||||
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la couverture continue, homogène et rapide d’un territoire | la variété des paramètres physico-chimiques qui peuvent être mesurés | la capacité à investiguer depuis la surface, dans les premiers centimètres et jusqu’à l’échelle de la croûte terrestre en fonction des méthodes mises en œuvre | la mise en œuvre à distance, non-invasive, sans perturbation pour l’environnement | la possibilité d’accéder simplement à des zones d’accès sensible (urbanisées, protégées, etc.) ou d’accès difficile (forêts, déserts, etc.) |
En France, les déclarations de fouille et de levés géophysique sont régies par le Code Minier.
Les premiers levés de géophysique aéroportée en France sont entrepris dans la première moitié du 20e siècle. Ils concernent pendant quelques dizaines d’années essentiellement des études de reconnaissance minière ou pétrolière. A partir des années 1970 ces méthodes se répandent peu à peu pour des études scientifiques à finalité de connaissance géologiques. Depuis les années 1990, les utilisations de la géophysique aéroportée se diversifient, avec des applications environnementales (par ex mesure du fond radiologique naturel ou anthropique), en hydrogéologie, pour le risque, les ressources en matériaux, ou l’aménagement.
Le 1er levé aéro-géophysique recensé en France date de 1955 ; il s’agit d’un lever magnétique de reconnaissance, à finalité minière, réalisé à une altitude de 600m au dessus de la Lorraine par la CGG.
Entre 1964 et 1965, financé par le CNRS et réalisé par la CGG sous la supervision de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP), a été réalisé un lever aéromagnétique général du territoire métropolitain. Volé à 3000 m d’altitude (5000 au dessus des Alpes), avec un espacement entre lignes de 10 km, ce lever permet de dresser les grandes lignes de la carte magnétique de la France. On y visualise, pour la 1ière fois dans son ensemble, l’Anomalie magnétique du bassin de Paris (AMBP), la plus intense et étendue en France, qui a ensuite suscité de nombreuses investigations, et dont la source reste aujourd’hui encore inconnue.
La Guyane figure parmi les zones du territoire français les mieux étudiées en géophysique aéroportée. Pour le compte du Ministère de l’industrie et sous la supervision du BRGM, elle a fait l’objet :
- en 1974-75, d’un premier levé aéromagnétique réalisé par la CGG sur les 2/3 sud de sa superficie
- en 1996, d’un levé haute résolution en magnétisme et spectrométrie gamma, par CGG, sur les 2/3 nord de ce territoire
Cette dernière acquisition est, en France, la première d’une série d’acquisitions régionales de haute résolution en magnétisme et spectrométrie gamma, supervisées par le BRGM :
- en 1998, lever du Massif Armoricain, par Sander Geophysics, pour le compte du Ministère de l’économie et des finances
- en 2008, lever autour de Perpignan, par le GTK-BGS, pour le compte et sous la supervision du BRGM
- en 2009, lever de la région Centre, par Terraquest, pour le compte de la région et sous la supervision du BRGM
- en 2010, lever en Pays de la Loire et nord-Aquitaine, par Terraquest, pour le compte et sous la supervision du BRGM