Grimpereau des bois - Définition

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Le Grimpereau des bois et l'homme

Menaces et conservation

Statut

Il est commun dans une grande partie de sa répartition, sa population européenne étant à elle seule comprise entre 11 et 20 millions d'individus. Il se raréfie dans les secteurs les plus septentrionaux, étant vulnérable aux hivers rudes, plus particulièrement si son alimentation est perturbée par la glace se déposant sur les arbres, ou par la pluie verglaçante. Il est rare également en Turquie et dans le Caucase. Même si les tendances de l'évolution de ses populations ne sont pas connues précisément, il ne connaît pas de déclin numérique supérieur à 30 % en 10 ans ou en trois générations, et est donc classé par l'IUCN en LC (préoccupation mineure).

Dépendances et sensibilité au biotope

Les menaces potentielles pesant sur les grimpereaux sont liées à leur dépendance d'espèces clés, elles-mêmes dépendantes du bois mort qui s'est beaucoup raréfié au XXe siècle du fait d'une sylviculture souvent intensive. Les pics par exemple, par leur activité excavatrice, peuvent jouer un rôle au niveau de leur alimentation, fournissant par ailleurs au grimpereau des emplacements pour nidifier.

Mais la menace la plus grande pour le Grimpereau des bois, tout autant que pour le Grimpereau des jardins et le Grimpereau brun, est due à la grande sensibilité de ces espèces à la structure de leur biotope et à la taille des boisements qu'elles habitent et à leur richesse en gros bois indispensables à la nidification et en bois mort qui se trouvent principalement dans les rares peuplements forestiers âgés. Il peut également être victime de sa stratégie alimentaire, à savoir une spécialisation sur les troncs lui fournissant une nourriture beaucoup moins abondante que dans les frondaisons, qui le force à prospecter sur de vastes territoires. Cette particularité le rend sensible à la déforestation, et plus précisément à la fragmentation de l'habitat forestier.

Ces oiseaux sont si sensibles à ces paramètres que ceux-ci se reflètent dans leur stress physiologique, notamment au niveau de leur défense immunitaire. Ils peuvent ainsi servir d'indicateurs biologiques de la structure d'un biotope, mettant en évidence les mauvaises gestions forestières ou aidant dans certains projets de gestion conservatoire qui en font parfois même un enjeu.

Comme les pics et toutes les espèces dépendantes du bois mort, le Grimpereau des bois profite de la restauration des bois morts et arbres sénescents en forêt, quand elle existe ; c'est ce qu'ont montré les monitorings de la « Station ornithologique suisse » : les populations reproductrices des espèces forestières dépendantes de plusieurs types de bois mort (Pic noir, Pic épeiche, Pic mar, Pic épeichette, Pic vert, Pic tridactyle ainsi que Mésange huppée, Mésange boréale et Grimpereau des bois) se sont confortées - de 1990 à 2008 - là où le bois mort a été conservé (bien dans une mesure variant selon ces espèces). Le Pic à dos blanc a même fortement élargi son aire dans l’est de la Suisse. Pour toutes les espèces suivies, hormis pour le Pic vert et le Pic mar, la disponibilité croissante en bois mort semble être le facteur explicatif le plus important. Ces espèces consommant les insectes parasites des arbres, on peut supposer que la résilience écologique des forêts en sera améliorée.

Philatélie

Faroe stamp 419 bird eggs whimbred (numenius phaeopus).jpg

Représentation de Grimpereau des bois sur timbres
Et consultez :

L'oiseau figure sur certains timbres, par exemple d'Albanie en 1964, et de Micronésie.

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