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Le cas du chat de l'île de Rügen, le premier chat infecté par le H5N1 en Europe
- 28 février 2006 : un communiqué de l'Institut de recherche fédéral allemand pour la santé animale, annonce qu'un virus H5N1 hautement pathogène semble être responsable de la mort d'un chat. Le virus a été détecté par le laboratoire national allemand Friedrich-Loffler.
Le félin a été retrouvé près de la baie de Wittow sur l'île balte de Rügen au nord de l'Allemagne où depuis le 14 février près d'une centaine d'oiseaux sauvages avaient déjà été trouvés tués par le virus H5N1.
"On savait depuis un certain temps que les chats pouvaient être atteints en mangeant des oiseaux infectés", commente Thomas Mettenleiter, président de l'institut.
En attendant la confirmation (publiée le jeudi 2 mars 2006), le laboratoire a demandé à toutes les personnes de la région de Wittow possédant des chats de les empêcher de circuler à l'extérieur. La presse rapporte (sans les citer) que des experts ont estimé que le chat de Rügen a probablement été infecté en mangeant un oiseau malade. - mardi 28 février 2006 : L’OMS dans un communiqué (http://www.who.int/csr/don/2006_02_28a/fr/index.html) estime que « Rien ne permet actuellement d'affirmer que les chats domestiques jouent un rôle dans le cycle de transmission des virus H5N1. À ce jour, on n'a jamais établi de lien entre un cas humain et une exposition à un chat malade. Aucune flambée chez le chat domestique n'a été signalée » (…) « Toutes les informations dont on dispose montrent en revanche que l'infection chez le chat se produit en association avec des flambées de H5N1 chez les oiseaux domestiques ou sauvages ».
L'Agence de l'ONU ajoute toutefois :
« Des études expérimentales, publiées en septembre 2004, ont démontré que le virus H5N1 pouvait infecter les chats domestiques et qu'il pouvait ensuite se transmettre d'un chat à un autre. Au cours de ces expériences, les chats ont développé la maladie à la suite de l'inoculation directe d'un virus isolé sur un cas humain mortel, ou après avoir été alimenté avec de la viande de volaille contaminée crue ».
La panzootie actuelle de H5N1 chez l'oiseau, qui a commencé à la mi-2003 en Asie du Sud-Est, s'est accompagnée de quelques rapports anecdotiques d'infection à H5N1 chez des chats domestiques. On pense qu'à chaque fois, l'origine la plus probable de l'infection a été la consommation par l'animal de viande de volaille contaminée. Plusieurs études publiées ont montré la possibilité pour les grands félins en captivité de contracter l'infection à H5N1. En décembre 2003, deux tigres et deux panthères, nourris avec des carcasses fraîches de poulets, sont morts brusquement dans un zoo en Thaïlande. Les analyses qui ont suivi ont identifié le virus H5N1 dans des échantillons de tissu. En février 2004, on a décelé le virus chez une panthère longibande, morte dans un zoo près de Bangkok. Un tigre blanc est lui aussi mort de cette infection dans le même zoo en mars 2004 ; ajoute l’OMS. - Vendredi 3 mars 2006 : Après une période de froid et de fortes chutes de neige, le ministère allemand de l'agriculture annonce le mardi 7 mars 2006 que deux autres chats sont morts, infectés par « la forme la plus virulente » du virus H5N1 sur l'île allemande de Rügen selon le ministère de l'Agriculture. Leurs cadavres ont été trouvés dans la baie de Wittau, à proximité du lieu où le premier chat infecté par le virus en Europe avait été découvert la semaine précédente. À ce jour 170 oiseaux ont été reconnus infectés dans six Lands allemands, dont environ 145 sur l'île de Rügen.
- 2 mars 2006 : Le propriétaire du chat, sous surveillance médicale ne montre aucun symptôme de la maladie.